Nieuwenhuis : «J'étais très proche de tout arrêter»

Joris Nieuwenhuis (Baloise-Trek Lions) est revenu à ses anciens amours l'année dernière. Le Néerlandais de 26 ans a échangé son vélo de route contre celui de cyclo-cross. Il est revenu sur les problèmes de motivation qu'il a rencontrés pendant l'année 2022. Et il n'est pas le seul à en avoir parlé, en effet, dans le monde du cyclisme de plus en plus de coureurs abordent leurs problèmes mentaux liés à la dépression ou au manque de motivation. Tom Dumoulin l'a notamment évoqué, tout comme Peter Sagan, qui a plus récemment raconté qu'il avait lutté contre des symptômes dépressifs l'année dernière. En cours de saison, alors qu'il venait de participer à La Vuelta, Nieuwenhuis a claqué la porte du Team DSM pour s'engager chez Baloise-Trek Lions et participer à la saison de cyclo-cross.

Un problème de motivation

Grâce au podcast néerlandais De Schuine Kant, il a pu évoquer ses problèmes de motivation. "J'ai découvert que le cyclisme sur route n'était pas ce que je voulais faire pour les années à venir. C'est le fait d'avoir beaucoup voyagé, mais ce qui était aussi une raison, c'est que je ne me sentais plus du tout à l'aise avec les actions que je devais faire en course. En tant qu'équipier, mon travail consistait à défendre nos places", explique-t-il.

Sur la voie de la guérison

Lorsque Joris Nieuwenhuis a remarqué qu'il recontrait des problèmes de motivations, il a été surpris. "J'ai eu beaucoup de mal à le supporter à ce moment-là. J'étais très proche d'arrêter complètement. Il n'y avait pas grand-chose de plus à faire. Par exemple, j'ai eu beaucoup de mal à m'entraîner, car je me disais : à quoi ça sert ? Ces pensées constantes ont fait que j'étais complètement épuisé après deux heures de vélo. Je n'avais plus du tout envie d'en faire", s'exprime-t-il.

Cependant, il a demandé de l'aide en appelant le médecin du Team DSM. "J'ai dit : "Je ne vais pas bien et vous pourriez peut-être m'aider ?". Ensuite, avec un psychologue, nous avons entamé un processus dans lequel nous avons cherché comment je devais continuer. Il a fallu plus d'efforts qu'il n'y paraît pour franchir cette étape. Si je n'avais pas passé cet appel au médecin de l'équipe, il se pourrait bien que je ne sois pas du tout sur un vélo aujourd'hui.", explique-t-il au podcast De Schuine Kant.