Tim Merlier : «Je n'ai jamais eu de problèmes Fabio Jakobsen...»

Aligné sur la manche de Coupe du monde à Gavere ce mardi Tim Merlier devrait encore participer à quelques cyclo-cross avant de retrouver la route pour lancer sa saison 2024. En 2023, sa première année chez Soudal-Quick Step fut la plus prolifique de la carrière du sprinteur belge, mais il lui manque sûrement un grand succès notoire qui aurait marqué les esprits, à l'instar de sa victoire sur la 3e étape du Tour de France en 2021 ou de ses titres de champion de Belgique en 2019 et 2022. "J'ai gagné 11 courses (12 avec le chrono par équipe de l'UAE Tour), mais cela semble moins important que d'autres années pour le monde extérieur", commence-t-il par confier lors d'un entretien accordé à WielerFlits.

"Pour certains, j'ai fait une meilleure saison en 2023, mais je ne suis pas forcément d'accord"

"L'année dernière par exemple, je n'ai remporté que cinq victoires, mais j'ai été champion de Belgique. Pour certains, j'ai fait une meilleure saison en 2023, mais je ne suis pas forcément d'accord, surtout que'ai pu lever les bras plusieurs fois au niveau WorldTour. Bien sûr, une victoire exceptionnelle c'est toujours mieux, mais il n'y a pas de cadeau à ce haut niveau", a poursuivi Tim Merlier. Avec le départ de Fabio Jakobsen chez Team dsm-Firmenich PostNL, le Belge devient le seul sprinteur semblant capable de gagner en WorldTour dans l'équipe Soudal-Quick Step. Une anomalie dans l'équipe de Patrick Lefevere qui a toujours eu l'habitude de mettre en concurrence plusieurs grands sprinteurs (Cavendish, Boonen, Viviani, Kittel, Gaviria,...).

Il faut en effet remonter en 2012 et l'équipe Omega Pharma - Quick-Step menée par Tom Boonen pour trouver la trace d'un effectif avec un seul grand sprinteur. A l'aube de la saison 2024, Tim Merlier considère plutôt le départ de Jakobsen comme un désavantage. "Je n'ai jamais eu de problèmes avec Fabio (Jakobsen), et je préfére même avoir un compagnon de route à côté de moi pour me défier. J'aurais aimé qu'il reste dans l'équipe, mais elle doit aussi faire selon son budget. Bien sûr, cette compétition provoque parfois des situations embarrassantes lorsque vous ne faites pas partie d'une sélection, mais je peux personnellement passer outre et chercher d'autres objectifs."

"Le Tour ? J'aimerais toujours y aller, mais il n'y aura pas de place"

Même si aucune annonce officielle n'a été faite pour le moment, le nouveau statut de Tim Merlier chez Soudal-Quick Step lui permet d'avoir une vision plus dégagée sur son programme de course du printemps. "Maintenant je ne serai plus dans la situation où je dois partager des sélections. La classique Bruges-De Panne, le Grand Prix de l'Escaut, Gand-Wevelgem : je suis déjà presque sûr d'être autorisé à y participer. Je pense que ces courses seront les plus importantes de mon printemps."

 Pour ce qui est du reste de la saison, la situation est un peu plus complexe. Après les remous médiatiques suite a ses déclarations à la RTBF il y a quelques semaines concerant sa possible selection sur le Tour aux cotés d'Evenepoel, Tim Merlier à tenu a s'expliquer. "Si vous me posez la question : veux-tu aller sur le Tour ? Bien sûr, je réponds par un oui catégorique. J'aimerais toujours y aller, mais il n'y aura pas de place. C'est simple. Le choix du Grand Tour que j'effectuerai se précisera dans les semaines à venir. Quoi qu'il en soit, un bon plan est prêt, mais je n'ai pas encore le droit de communiquer à ce sujet", conclut le Flamand.