L'idée de Jerôme Pineau pour mieux redistribuer l'argent dans le cyclisme
RouteAvec la disparition de l'équipe Arkéa-B&B Hôtels, de l'équipe Ceratizit Pro Cycling, ou même la fusion des équipes Lotto et Intermarché-Wanty, la fragilité financière du monde cycliste est, une nouvelle fois, mise en exergue. Avec la fin des courses sur route depuis désormais trois semaines, le temps est dorénavant destiné à faire revenir sur la table de nombreux sujets, tels que le modèlee financier du cyclisme. Et c'est notamment le podcast Grand Plateau, sur RMC Sport, qui s'en est emparé par l'intermédiaire de l'ancien patron de l'équipe B&B Hôtels, Jerôme Pineau.
Deux fois l'Alpe d'Huez au programme du Tour 2026
"Vos coureurs n'ont rien sur la feuille de revenu"
Pour l'ancien coureur, il est désormais tant de privatiser les arrivées des courses : "Je vais en choquer certains, mais ils ont créé une étape qui va monter deux fois l’Alpe d’Huez. Privatisons donc les cinq derniers kilomètres de l’Alpe d’Huez. Faisons payer l’entrée, ayons des VIP, créons quelque chose pour gagner de l’argent ! Historiquement, le cyclisme est un sport populaire, un sport libre. Mais un sport libre où il n’y a plus de coureurs sur la route parce qu’il n’y a que deux équipes, Bahreïn et les Émirats arabes unis, est moins amusant, n’est-ce pas ?"
"Les spectateurs viennent regarder la course pour voir vos coureurs, mais vos coureurs n’ont rien sur la feuille de revenus. C’est ce qui n’est pas juste. Des zones d’accueil sont organisées sur le Tour et dans d’autres grandes courses, mais c’est l’organisateur qui prend l’argent, pas les gens qui font le spectacle.". Cependant, Marc Madiot, patron de l'équipe Groupama-FDJ et invité de l'émission s'est opposé à cette idée : "Je suis en faveur de l’accès gratuit ; Nous sommes le dernier sport majeur qui est gratuit. C’est l’une de nos forces. Et nous devons être réalistes ; Nous ne résoudrons pas nos problèmes en offrant plus d’hospitalité. Le problème avec le cyclisme, c’est qu’il était un sport populaire, pour les travailleurs et les agriculteurs, et maintenant il est en train de devenir un sport pour les riches."
Publié le par Paul-Antoine STEVENIN