Froome : «Courir en 2024 et en 2025, c'est le minimum pour moi»

"Il peut parler de sa position sur le vélo autant qu'il veut, ce n'est pas ce qui lui offrira une place sur un Grand Tour". Voici la dernière sortie et critique en date en novembre - encore une cette année - de Sylvan Adams sur Chris Froome. Le patron de l'équipe Israel-Premier Tech n'a jamais été tendre dans les médias avec le quadruple vainqueur du Tour de France, régulièrement critiqué pour ses performances indignes de son statut et de son salaire. A l'occasion d'un entretien avec La Gazetta dello Sport, le Britannique de 38 ans a poutant préféré calmer le jeu et éteindre la polémique concernant de prétendues tensions avec l'homme d'affaires israélo-canadien. "Il n'y a aucun problème entre nous", a commenté de manière très diplomatique celui qui rêve de pouvoir retrouver le Tour de France 2024.

Christopher Froome : "Une grande partie de ce qu’il a dit a été exagérée dans les médias"

"En réalité, je parle beaucoup à Sylvan. Mais je comprends la question", a avoué Chris Froome, qui accuse les médias d'avoir accentué la polémique. "Il est facile de se faire une mauvaise impression lorsque certains commentaires paraissent dans les médias. Franchement, une grande partie de ce qu’il a dit a été exagérée dans les médias. La réalité est que nous sommes très proches. Il n'y a aucun problème entre nous". Une mise au point qui a le mérite de ne pas rajouter de l'huile sur le feu, une bonne idée alors qu'il reste au natif de Nairobi au moins deux ans de contrat avec l'équipe israélienne. Avant de prendre sa retraite fin 2025 ? "Ce n’est pas sûr à 100% que j’arrêterai fin 2025, cela dépend beaucoup de la façon dont je vais d’ici là. Mais courir en 2024 et 2025, c'est le minimum", a indiqué un Chris Froome visiblement toujours aussi passionné malgré ses résultats en berne - aucun top 10 en 2023.

Alors qu'on pourrait s'imaginer qu'un septuple vainqueur de Grand Tour se lasse rapidement de galérer autant à retrouver son meilleur niveau, le coureur britannique a une toute autre vision des choses. "Je peux complètement comprendre cette perspective, mais puis-je expliquer mon point de vue ? Ce que je fais maintenant, je le fais pour moi et pour personne d’autre. Ni pour les fans, ni pour les journalistes. Je ne regarde jamais mon passé avec toutes les victoires. J'ai risqué ma vie et j'ai dû repartir de zéro, réapprendre même à marcher. J’ai eu une seconde chance et tout le reste est un bonus. Je poursuis toujours mes rêves et c’est pourquoi je suis reconnaissant envers l’équipe dont je fais partie. Je veux finir sans regret". Un message inspirant pour celui qui ne rêve que d'une chose : pouvoir briller à nouveu sur le Tour de France. "Pour le moment, l’option Tour d'Italie n’est pas sur la table. L'objectif principal reste de revenir sur le Tour de France, dans la meilleure forme possible", a-t-il conclu.