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Cédric Vasseur : «On doit surtout faire avancer Cofidis en 2024»

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Mis à jour le par Titouan LABOURIE
Photo : @Cyclismactu / @TeamCOFIDIS

La formation Cofidis a réalisé une très belle saison 2023, marquée par les deux succès acquis sur le Tour de France, elle qui n'avait plus gagné sur la Grande Boucle depuis 2008... une éternité. Après cette année réussie, l'équipe française espère continuer sur cette lancée et effectuer une grande saison 2024. En plein préparatifs en vue de cette nouvelle mission, le manager général de la Cofidis, Cédric Vasseur, a accordé une interview à Cyclism'Actu. Au cours de ce long entretien, il est revenu sur de nombreux sujets. Le bilan de la saison 2023, le mercato agité avec le départ de Victor Lafay, les objectifs pour 2024 et bien d'autres. Et c'est à regarder ou à lire ci-dessous !

Cédric Vasseur fait le bilan... au micro de Cyclism'Actu !

 

"Beaucoup d'équipes aimeraient être à la place de Cofidis au moment de tirer les bilans"

Comment ça va et quelle est l'actualité du moment chez Cofidis ?

Ça va plutôt bien, on est content d'avoir terminé cette saison 2023, qui a été intense pour nous et pour tout le monde. Les coureurs sont encore, pour certains, en période de récupération et de vacances. Le staff souffle aussi un peu et on prépare déjà la prochaine saison, avec notre présentation d'équipe qui aura lieu le vendredi 8 décembre prochain et dans la foulée le premier stage en Espagne.

 

15e au classement UCI, seulement 14 victoires, mais avec des succès sur le Tour de France et sur La Vuelta. Quelle note vous attribueriez à votre équipe pour cette saison 2023 ?

Ce que je retiens de cette saison, c'est d'abord d'avoir réussi à renouer avec la victoire le Tour de France, ça a remis Cofidis sur le devant de la scène. C'est aussi une saison où Bryan Coquard a pour la première fois levé les bras en UCI WorldTour. Et on l'a conclu en beauté avec la victoire de Jesus Herrada sur La Vuelta. Si on regarde l'intensité des victoires, on n'a jamais connu pareille intensité depuis mon arrivée en 2018. On a eu 14 victoires, avec 9 coureurs différents, et en plus de ça il faut ajouter celles des équipes féminine et de handisport. S'il faut donner une note, je donnerais 8/10. Je ne peux pas donner plus, puisqu'on n'a pas eu 25 ou 40 victoires.

Mais quand on analyse aujourd'hui le circuit, il y a deux équipes, Jumbo-Visma et UAE Team Emirates, qui étouffent tout le reste du peloton. Quand on regarde La Vuelta, ça faisait une éternité qu'une équipe n'avait pas fait 1-2-3, reléguant les autres équipes au rang de cyclotouristes. Dans un contexte comme celui-là, ce n'est pas toujours facile de tirer son épingle du jeu. On a fait notre maximum, même si l'on a peut-être marqué un peu le pas après le Tour de France. Mais beaucoup d'équipes aimeraient être à la place de Cofidis au moment de tirer les bilans. Pour moi, c'est une saison charnière, elle concrétise toutes les années de travail et remet Cofidis sur le devant de la scène avec ces victoires sur le Tour de France.

 

"Une fois qu'on aura été chercher un Maillot Jaune et un Monument..."

Ces deux victoires sur le Tour de France, qu'est-ce que cela représente ?

Ça représente beaucoup, parce qu'il y a la catégorie de ceux qui gagnent sur le Tour de France et il y a les autres. On n'est pas regardé de la même façon. Quand on voit Victor Lafay faire la nique à Wout Van Aert et à Tadej Pogacar, c'est une image formidable. Il fallait l'audace, le culot et la force pour le faire, chapeau à lui. Et puis il y a eu cette chevauchée de plus de 30 kilomètres de Ion Izagirre, bien protégé par Guillaume Martin, ça a montré une solidarité au sein de l'équipe Cofidis. Et celle-là, on a pu la savourer, parce que la victoire de Victor était furtive, elle a duré 60 secondes, on y a cru qu'à 200 mètres de l'arrivée, celle de Ion était différente. On a senti pendant 30 kilomètres qu'il était en train de construire quelque chose de formidable.

 

Personnellement, est-ce qu'en tant que manager général, ces victoires ont enlevé un poids de vos épaules ?

Oui et non, parce que moi ça ne faisait pas 16 ans que j'attendais la victoire d'étape, je n'étais là que depuis 2018. Ça m'a pris 5 ans, 5 ans de travail acharné, pour y arriver. Je reste persuadé que d'avoir sélectionné Victor Lafay à la dernière minute, sans avoir contractualisé son avenir, c'est la clé de la réussite. C'était pareil quand il avait gagné sur le Giro, il avait une clause spéciale, s'il gagnait une étape son salaire n'étais plus le même. Victor est un coureur qui a besoin d'une carotte en permanence. On s'est dit "ok, si Victor gagne et qu'il signe dans une autre équipe, au moins il aura gagné avec le maillot de la Cofidis". Si Victor avait signé avant sa victoire sur le Tour de France, il n'aurait probablement pas eu cette rage. Mais personnellement, ma mission n'est pas finie, il y a encore plein d'autres victoires à aller chercher. Une fois qu'on aura été chercher un Maillot Jaune et un Monument, peut-être que je me dirais que je vais passer la main à quelqu'un d'autre.

 

Publié le par Titouan LABOURIE

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