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250 millions d'euros pour créer une Super Ligue du cyclisme ?

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Mis à jour le par Audrey QUETARD
Photo : @thealulatour

La rumeur n'est certes pas nouvelle, mais elle prend de l'ampleur. SRJ, une société d'investissement, filiale du Fonds d'investissement public saoudien (PIF), a, selon Reuters, proposé une offre importante pour soutenir One Cycling, projet de ligue à même de bouleverser le sport. L'agence de presse britannique rapporte que l'entreprise saoudienne a amorcé des négociations, et le chiffre de 270 millions de dollars (250 millions d'euros) est potentiellement sur la table. Ces discussions font suite à un appel d'offres émis par Ernst & Young, un cabinet d’audit international, sur demande de huit équipes, à en croire plusieurs médias dont HLN.

Richard Plugge a soutenu le projet !

 

600 à 700 milliards de dollars

SRJ Sports Investment est né en août dernier dans le cadre du PIF, un fonds doté de 600 à 700 milliards de dollars, l'ambition en tête, à terme, de ne pas dégager de revenus liés aux combustibles fossiles dans le pays. Que ce fonds investisse dans le sport n'est pas nouveau : la Formule 1, le football et le golf ont déjà reçu de l'argent. D'après ReutersSRJ finalisera l'accord commercial dans un délai de deux mois. Si l'investisseur CVC Capital Partners avait le vent en poupe pour l'emporter il y a quelque temps, une source a confirmé à l'agence de presse la pole position de  SRJ dans la bataille.

En sachant que l'UCI disposera d'une enveloppe de 500 millions d'euros en 2024, la somme avancée par le fonds saoudien, 250 millions, apparaît colossale, bien qu'elle soit répartie sur trois ans, et qu'il est devenu coutume que l'Arabie saoudite investisse à grande échelle dans le sport. A titre de comparaison, le contrat de Cristiano Ronaldo dans le club saoudien d'Al-Nassr FC s'est élevé autour des 200 millions de dollars. 

 

 

Une Super Ligue bis ?

Cet argent ambitionne la création d'une compétition fermée, comparable à la "Super Ligue" qui agite le monde du ballon rond. Dans le viseur, faire de la petite reine un sport plus rentable, au travers de courses où prendraient part les mêmes équipes. Celles-ci toucheraient l'argent généré par les audiences TV avec les organisateurs. En bref, chaque formation engrangerait une somme approximative de 2 à 3 millions d'euros chaque année. Pour que cette compétition émerge, l'accord de dix équipes est nécessaire. Il reste difficile de connaître l'avis de chaque structure sur le sujet : les managers ont signé un "accord de non-divulgation". D'après HLN, les équipes françaises du WorldTour - Groupama-FDJ, Arkéa-B&B Hotels, Cofidis et Decathlon-AG2R - ne sont pas intéressées, tout comme Astana, Movistar et DSM-firmenich.

A l'inverse, une brochette d'équipes prendra part aux discussions de SRJVisma | Lease a Bike, Soudal Quick Step, Alpecin-Deceuninck, EF-Easy Post, INEOS Grenadiers, Lidl-Trek, Bora-hansgrohe, Intermarché-Wanty et une structure féminine dont on ne connaît pas le nom. Si ces équipes seront présentes, cela ne veut pas dire qu'elles actent leur participation au projet. Il y a la possibilité de se rétracter à tout moment.

Publié le par Audrey QUETARD

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