Javier Guillen est ferme : «La Vuelta continuera, pas de plan B»
Tour d'EspagneUne journée galère de plus pour l'organisation de La Vuelta mardi 9 septembre. Comme presque tous les jours depuis que le peloton est arrivé en Espagne, la course espagnole a été perturbée par une nouvelle vague de protestations contre les actions israéliennes à Gaza lors d'une 16e étape que les organisateurs ont une fois de plus été contraints de modifier, comme à Bilbao la semaine dernière. Devant la présence massive de plus de 1000 manifestants pro-Palestine à 3 km de l'arrivée au sommet du Mos Castro de Herville, la ligne a finalement été déplacée à 8 km, au pied de cette montée finale. Malgré ce nouvel incident, lors d'une conférence de presse organisée à la hâte mardi soir, le directeur de La Vuelta Javier Guillen a répété qu'il n'y aurait "pas de plan B" et que la course irait à son terme jusqu'à Madrid quoi qu'il arrive.
Retour sur les incidents qui ont bouleversé le 16e étape
"On ne peut pas simplement bloquer des routes, c'est interdit et illégal"
"Du point de vue de la Vuelta, nous voulons exprimer notre rejet de ce que nous avons vécu aujourd'hui, une fois de plus, puisque la course a été à nouveau bloquée", a-t-il condamné. "Heureusement, l'étape a été disputée et nous avons eu un vainqueur, et nous n'avons évidemment pas terminé là où nous l'espérions. Le message que je veux vous transmettre, c'est que nous allons continuer. Nous serons au départ de l'étape mercredi", a renu à rassurer le patron de la course avant de revenir sur les circonstances du jour. "Ce fut une étape très difficile, très intense, et nous n'avions jamais connu une telle situation auparavant. Nous avons des règles et nous devons les respecter. Mais nous ne sommes pas les seuls à devoir les respecter. On ne peut pas simplement bloquer des routes, on ne peut pas arrêter une course. C'est interdit par le règlement sportif, et c'est également illégal. C'est illégal. Le Code pénal et le droit du sport en sont la preuve. Nous sommes un sport, et le sport sert à rassembler. Tout le reste n'est pas lié au sport.".
"Bien sûr, ce qui se passe à Gaza est terrible, et nous aspirons tous à la paix", a pousuivi Guillen. "Mais chacun a son espace, et nous voulons protéger le nôtre, qui est la Vuelta. Nous déployons d'énormes efforts pour maintenir la course, mais nous avons besoin de collaboration, et c'est ce que je veux dire. Demain, nous partons et nous allons à Madrid, je ne peux rien dire de plus. Nous avons bénéficié d'une sécurité renforcée aujourd'hui, et dans un sport comme le cyclisme, contenir un tel nombre de personnes est quasiment impossible, même si nous allons essayer. Ce n'est pas une croisade. Je ne combats personne. Nous voulons simplement que la course ait lieu. Ces actions doivent cesser, car ce blocage de la course est injustifiable. Il met en danger la vie du public, des coureurs et des manifestants", a-t-il souligné.
"Je ne sais pas, peut-être que notre vivier est différent de celui des autres pays. Je ne veux pas m'étendre là-dessus. J'ai une chose en tête : le Giro s'est-il déroulé sans problème ? Le Tour s'est-il déroulé sans problème ? Je dis cela à cause des courses qui viennent de se dérouler. Nous sommes dans une situation totalement différente. Nous voulons continuer à travailler. De là, les conclusions que chacun veut tirer sur les raisons pour lesquelles telle ou telle équipe existe, nous disons toujours la même chose : elles ont la légitimité pour le faire. Tant qu'elles l'auront, elles continueront à concourir. C'est l'UCI et l'équipe elle-même qui ont pris position. Nous pouvons envisager tout autre scénario, nous le verrons dans les prochains jours, mais nous voulons travailler pour aller à Madrid. Plan B pour aller à Madrid ? Changer d'étape ? Non, absolument pas", a-t-il conclu.
Publié le par Arthur DE SMEDT