Warren Barguil : «On n'a même pas essayé de jouer la 2e place...»
Tour de FranceWarren Barguil (Team Picnic PostNL) n'est pas passé loin de jouer la victoire sur la 15e étape du Tour de France ! Parti dans l'échappée qui s'est formée au bout d'une centaine de kilomètres, le Breton avait des jambes mais a malheureusement couru à contre-temps, ce qui ne lui a pas permis de suivre l'accélération de Tim Wellens (UAE Team Emirates XRG) qui s'est finalement imposé en solitaire. Le double vainqueur d'étape sur la Grande Boucle n'est néanmoins pas résigné et est prêt à retenter sa chance dès que le terrain lui sera plus favorable.
La réaction de Warren Barguil après la 15e étape
"Fallait y aller tout de suite quand il attaquait"
Malgré sa belle performance ce dimanche, Warren Barguil s'est montré extrêmement frustré en passant la ligne, convaincu de pouvoir jouer mieux que sa 17e place : "Je suis très déçu, forcément. J'ai subi le tour l'an passé, j'ai eu la coqueluche, donc c'était très compliqué à vivre. Et là, j'ai eu des bonnes sensations, je suis au service d'Oscar et quand j'ai ma chance, j'essaie de tout donner. Aujourd'hui, j'avais ma chance, et oui, c'est hyper frustrant, très frustrant, surtout quand l'échappée joue la victoire. J'ai joué la victoire pendant 10 secondes, jusqu'à ce que je rentre, et que Wellens attaque. Après, on n'a même pas essayé de jouer la deuxième place, c'est ça que je trouve dommage. Sur le Tour, une deuxième place, c'est toujours bien. On s'entraîne dur, on fait des sacrifices, on ne voit pas la famille pour ça. Donc les jours où on peut jouer, forcément, on apprécie ça."
Mais le Breton n'est pas fataliste et pourra à nouveau jouer sa chance, notamment sur l'exigeante avant-dernière étape : "J'espère qu'il y aura d'autres chances, il y a d'autres étapes. Peut-être pas forcément les étapes de montagne. Il y a la 20e étape à Nantua, qui est très dure aussi. Un peu similaire à aujourd'hui. Ça peut être une étape aussi intéressante. J'avais envie d'aller au bout et d'essayer d'aller chercher Tim Wellens. On ne sait jamais ce qu'il peut se passer dans les 5 derniers kilomètres. Il a des crampes, il craque complètement... Je ne sentais pas la même motivation dans le groupe. Je savais qu'il fallait y aller tout de suite. C'était lui et Campenaerts, quand ils attaquaient, il fallait y aller tout de suite. J'aurais cru que Campenaerts allait essayer de rouler pour rentrer sur lui, mais finalement, il ne l'a pas fait."
Publié le par Paul-Antoine STEVENIN