Thymen Arensman : «Vingegaard et Pogacar, je savais que...»
Tour de FranceL'ultime étape de haute montagne, c'était ce vendredi 25 juillet à l'occasion de la 19e étape de ce Tour de France 2025 ! Sous la pluie et le froid, c'est un certain Thymen Arensman (INEOS Grenadiers) qui s'est montré le plus opportuniste en attaquant dans la dernière ascension du jour, en direction de La Plagne. Le Néerlandais s'est imposé devant Jonas Vingegaard (Team Visma | Lease a Bike) et le Maillot Jaune Tadej Pogacar (UAE Team Emirates-XRG). C'est la deuxième victoire d'étape pour celui qui découvrait les routes de la Grande Boucle, après celle obtenue au sommet de Luchon-Superbagnères. Il s'est exprimé à l'issue de cette étape, au micro de l'organisation.
Thymen Arensman en conférence de presse après la 19e étape
"Je n’arrive pas à y croire..."
"Je suis complètement détruit. J’ai tout donné", commence le coureur de la formation INEOS Grenadiers. "Je n’arrive pas à y croire. Gagner une étape du Tour était déjà incroyable, surtout depuis une échappée. Mais maintenant, remporter une étape depuis le groupe des favoris, face aux meilleurs coureurs du monde… j’ai l’impression de rêver. Je ne sais même pas ce que je viens de faire. Après la descente vers La Plagne, on parlait à la radio. Tobias était encore avec moi. Demain est une autre opportunité. J’ai parlé à Tobias [Foss] et à Zak [Dempster], notre directeur sportif. J’ai dit : aujourd’hui, c’est la dernière étape de montagne, je ne joue rien au général, mais je vais essayer de tenir quelques kilomètres dans la montée pour voir comment sont les jambes. J’ai dit à Tobias de couper son effort, que demain serait son jour. Moi, je voulais voir ce que je pouvais faire aujourd’hui.
Ensuite, j’ai commencé la montée, et je me sentais plutôt en contrôle. Je me suis dit : je ne joue pas le général, peut-être qu’ils vont s’observer. Tu sais quoi ? Je tente ma chance, je ne prends pas un non comme réponse. C’étaient Tadej [Pogacar] et Jonas [Vingegaard], tout le monde sait qu’ils sont les plus forts du monde, presque comme des extraterrestres. Mais en tant qu’humain, j’avais quand même envie d’essayer de les battre. Et je n’arrive pas à croire que j’ai réussi aujourd’hui. J’ai essayé de ne pas regarder derrière et juste d’aller aussi vite que possible. Je l’ai fait, et c’était suffisant. C’est complètement fou. Oui, surtout les deux premières semaines du Giro se sont très bien passées pour moi. Mais la dernière semaine, je suis tombé malade. Et quelqu’un m’est rentré dedans pendant la troisième semaine. J’avais très mal au genou. J’ai quand même atteint Rome, j’ai terminé la course, mais j’espérais beaucoup mieux au général. Alors, prendre ma revanche dans le Tour avec deux victoires d’étape, c’est complètement fou. Je ne sais même pas quoi dire", conclut Thymen Arensman au micro de l'organisation.
Publié le par Esteban DA COSTA