Thymen Arensman : «Je voulais juste vivre l’expérience, mais...»
Tour de FranceCe samedi 19 juillet avait lieu l'une des étapes reines de ce Tour de France 2025. Au programme, l'enchaînement col du Tourmalet (19 km à 7,4 %), col d'Aspin (5 km à 7,6 %), col de Peyresourde (7,1 km à 7,8 %), et enfin la terrible montée finale de Luchon-Superbagnères (12,4 km à 7,5 %), où le Tour n'était plus revenu depuis 1989 et la victoire de Robert Millar. Cette année, au terme d'une étape complètement folle avec notamment l'abandon de Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step) dans le col du Tourmalet, c'est un membre de l'échappée matinale qui s'est imposé avec le numéro de Thymen Arensman (INEOS Grenadiers), qui a déposé tout le monde dans les pentes de Peyresourde avant de résister au groupe Maillot Jaune, emmené par les coéquipiers de Tadej Pogacar (UAE Team Emirates-XRG). Après une victoire d'étape en 2022 sur le Tour d'Espagne, le Néerlandais remporte sans doute la plus belle victoire de sa carrière. Le coureur de la formation INEOS Grenadiers s'est exprimé au micro de l'organisation après sa magnifique victoire en solitaire.
Thymen Arensman à l'arrivée de cette 14e étape
"Je n’arrive pas vraiment à y croire..."
"Je ne sais pas, je n’arrive pas vraiment à y croire", débute le Néerlandais de 25 ans. "C’est déjà une année incroyable, surtout après le Giro, et j’ai été malade ensuite. Malgré ça, j’ai eu une bonne préparation. Pour mon premier Tour, je voulais juste vivre l’expérience et rester patient pendant la première semaine car c’était assez chaotique. Il fallait attendre les montagnes. À ma première opportunité, j’ai fini deuxième au Mont-Dore, c’était déjà incroyable. Mais aujourd’hui, c’est encore autre chose. Carlos [Rodriguez] était super fort aussi, il a vraiment bien travaillé pour moi. Je pense que j’étais dans la forme de ma vie aujourd’hui. Quand j’ai entendu l’écart avec le groupe des favoris dans les descentes, je me suis dit : "Trois, trois minutes et demie sur Tadej et Jonas, ce n’est sans doute pas assez." Alors je me suis dit : "Peut-être que c’est suicidaire, peut-être pas."
Mais j’y suis allé. Je n’arrive pas à croire que j’ai réussi à les maintenir à distance. J’étais vraiment en train de craquer dans la seconde moitié de la dernière montée, mais avec tous les spectateurs qui m’encourageaient, ça m’a donné quelques watts en plus et j’ai réussi à tenir. Honnêtement, je voulais juste vivre le Tour de France, la plus grande course du monde. J’ai fait beaucoup de Giro et de Vuelta, où j'ai eu de bons résultats, j’ai souvent été proche d’une victoire. J’ai gagné une étape sur la Vuelta, mais le Tour a toujours été un rêve. Alors gagner une étape dès mon premier Tour, et de cette manière, c’est incroyable. C’est fou", conclut Thymen Arensman au micro de l'organisation.
Publié le par Esteban DA COSTA