Tadej Pogacar : «Pour un grand vainqueur, il faut...»

Tadej Pogacar (UAE Team Emirates-XRG) n’a pas chômé en ce dimanche 27 juillet, jour de dernière étape du Tour de France. Le Maillot Jaune a tenté de remporter cette étape et, encore une fois, marqué l’histoire du cyclisme en s’imposant en solitaire sur les Champs-Élysées. Malheureusement pour lui, il a été battu par l’impressionnant Belge Wout Van Aert (Team Visma | Lease a Bike), qui a tordu le champion du monde dans la butte de Montmartre. Malgré cela, Tadej Pogacar remporte son quatrième Tour de France à seulement 26 ans. Il ne lui manque qu’une seule victoire au classement général pour rejoindre les légendes que sont Jacques Anquetil, Miguel Indurain, Bernard Hinault ou encore Eddy Merckx. Le Slovène s’est exprimé au micro de l’organisation sur cette dernière étape et sur son quatrième sacre sur la Grande Boucle.

"Pour avoir un grand vainqueur, il faut un grand dauphin..."

 "À la fin, je me suis retrouvé à l’avant, même si je n’avais vraiment ni l’énergie ni la motivation pour courir aujourd’hui", commence le champion du monde. "Mais j’ai été très heureux que les temps pour le classement général soient neutralisés, cela a rendu la course plus détendue, et à partir de là, il suffisait d’avoir de bonnes jambes pour être devant. J’ai essayé de courir, mais chapeau à Wout [Van Aert], il a été incroyablement fort, c’était finalement une très belle course. Gagner le Tour de France pour la quatrième fois, je n’ai pas de mots. Six années consécutives sur le podium… cette victoire a une saveur particulière, et je suis très fier de porter ce maillot jaune. Où ai-je gagné ce Tour ? C’est une question difficile, mais je pense que tout a commencé avec notre état d’esprit dès le départ. Nous avions une super ambiance, un excellent esprit d’équipe, et nous nous sommes battus dès le premier jour. Après la cinquième étape et le Mur-de-Bretagne, j’ai compris que j’avais les jambes pour jouer la victoire.

Nous avons simplement continué à nous battre. La deuxième semaine a été décisive, on a pris l’avantage, et on est entré dans la troisième semaine avec plus de confiance. Pour avoir un grand vainqueur, il faut un grand dauphin, et quel duel ce fut avec Jonas Vingegaard. On a même discuté plus tôt aujourd’hui, pendant le départ neutralisé, de tout ce qui a changé en cinq ans de rivalité. On s’est mutuellement poussés vers le haut, vers nos limites. Affronter Jonas, c’est toujours un défi, mais je n’ai que du respect et de grandes félicitations à lui adresser, pour son combat et sa course incroyable. Et maintenant, oui, il est temps de fêter ça. Chacun fête à sa manière. Moi, je veux célébrer cette semaine dans le calme, avec du beau temps, pas comme ici, et simplement profiter de quelques jours tranquilles à la maison", conclut Tadej Pogacar, au micro de l’organisation.