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Michael Woods attaque ASO : «Le sang... ce qu'ils adorent vendre»

Tour de France
Mis à jour le par Paul-Antoine STEVENIN
Photo : Sirotti

C'est un sujet inévitable dans le cyclisme et encore plus avec l'actualité de ces derniers jours. Les chutes font partie intégrante du cyclisme mais leur sévérité et leur fréquence sont de plus en plus alarmantes pour les coureurs et les structures qui les encadrent. Si des mesures sont effectivement mises en place, certains doutent de leur efficacité et c'est le cas notamment de Michael Woods. Actuellement engagé sur le Tour de France, où il a été témoin de la lourde chute de Jasper Philipsen, le Canadien de la formation Israel-Premier Tech a en effet attaqué ASO dans un long article publié sur son blog personnel, où il explique que "le sang, les vélos cassées et un pauvre type déboulant dans une ambulance sont ce qu'ils adorent vendre". Le champion du Canada a ensuite développé une liste de mesures qui pourraient être mises en place pour améliorer la sécurité des coureurs en course, en imputant également une partie de la responsabilité au système de relégation actuel, qui incite à trop prendre de risques.

Jean-René Bernaudeau a lui aussi son avis sur les chutes

 

"Les coureurs doivent prendre des risques pour réussir"

Sur son blog, Michael Woods a attaqué l'organisateur du Tour de France sur sa sincérité à vouloir rendre le sport plus sûr : "Quoi qu'en dise l'ASO, ils adorent les accidents. Malgré leurs prétendues « tentatives » de rendre le sport plus sûr, on a l'impression, en regardant leurs meilleurs moments, que le sang, les vélos cassés et un pauvre type déboulant dans une ambulance sont ce qu'ils adorent vendre." Mais le Canadien a aussi pointé du doigt les responsables d’ASO, qui, selon lui, rejettent la responsabilité de ce manque de sécurité sur les coureurs : "L'un des responsables d'ASO a dit quelque chose comme : « Les coureurs doivent également prendre davantage de mesures pour réduire les risques, et s'ils ne le font pas, ils pourraient être contraints de porter des équipements de protection à l'avenir. » Il a dit cela comme si le port d'équipements de protection était punitif. À mon avis, cela témoigne d'une incompréhension profonde des aspirations des coureurs et du fonctionnement du sport, et de la vie en général. 

Lui, au contraire, estime que c'est aux organisateurs et aux instances de rendre ce sport plus sûr  : "Il appartient aux organisateurs sportifs de fixer ces limites et de les adapter en fonction de l'orientation qu'ils souhaitent donner au sport. Compte tenu des règles actuelles et de la vitesse à laquelle évolue le peloton, les coureurs doivent prendre d'énormes risques pour réussir. L'UCI et ASO ont pris des mesures en ce sens, et je suis optimiste quant aux progrès de SAFER. Cependant, rien de suffisamment radical n'a encore été fait pour réduire significativement les risques et les accidents. De plus, nous avertir que nous serons punis par le port d'équipements de sécurité est absurde."

Publié le par Paul-Antoine STEVENIN

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