Mauro Gianetti : «On a peur de tout le monde... »
Tour de FranceUne triste journée pour Mauro Gianetti, Tadej Pogacar et toute l'équipe UAE Team Emirates-XRG sur ce Tour de France avec la perte définitive de Joao Almeida sur cette 9e étape. Après avoir souffert et s'être accroché pendant deux jours suite à sa lourde chute vendredi, le Portugais a finalement été contraint d'abandonner dimanche en pleine étape, ce qui prive le maillot Jaune de son principal lieutenant pour la montagne qui va à peine pointer le bout de son nez à partir de lundi. Et lundi justement, la 10e étape arrivant au Mont-Dore s'annonce mouvementée en ce 14 juillet et jour de fête nationale française ! La manager suisse-italien de la formation émiratie a forcément évoqué au micro de Cyclism'Actu cette belle journée bleu-blanc-rouge à venir, ainsi que tous les enjeux et adversaires à surveiller pour cette première bataille en montagne.
Mauro Gianetti à l'arrivée de la 9e étape, fatale à Almeida
"Le 14 juillet... ça va être un gros défi, les choses seront un peu plus claires lundi"
"Le 14 juillet... ça va être la grande fête nationale pour la France, mais aussi une grande fête pour le vélo ! On arrive au Mont-Dore, c'est un joli nom, c'est pour les champions. C'est une montée iconique pour le Tour, un peu comme le Mûr-de-Bretagne. Il peut s'y passer beaucoup de choses, et j'espère que ça peut être une belle victoire. Je vois une étape compliquée et très dure, la première étape de montagne, ça va être un gros défi. Les choses seront un peu plus claires demain (lundi), car on verra ceux qui sont bien et ceux qui ne le sont pas. C'est une étape importante, et tout le monde l'attend avec impatience. On a déjà fait une bonne partie du Tour. Certains disent que le Tour commence demain, et c'est vrai qu'on va débuter un Tour de France différent, mais les coureurs sont quand même bien partis depuis huit jours, il y a beaucoup de fatigue dans les jambes", a souligné Mauro Gianetti avant d'évoquer les coureurs qui lui font peur pour cette étape.
"On a peur de tout le monde, il n'y a pas que Jonas Vingegaard même si..."
"Je l'ai déjà dit, mais on a peur de tout le monde. Il n'y a pas que Jonas Vingegaard, il y a aussi Remco Evenepoel, Vauquelin... Après oui, si on regarde un peu l'histoire, c'est de Vingegaard qu'on a le plus peur, c'est normal. Il est 1'17" derrière, c'est une bonne chose pour nous, mais ça reste un coureur qui a gagné deux fois le Tour, il faut lui donner beaucoup de respect", a-t-il expliqué avec humilité et un zest de langue de bois. L'heure n'était en tout cas pas aux célébrations à l'arrivée avec l'abandon de Joao Almeida. "Aujourd'hui, je me sens surtout désolé avec l'abandon de Joao Almeida. On a perdu notre lieutenant, 4e du Tour l'an passé. Il aurait pu jouer quelque chose, avoir deux coureurs pour le général, ça aide au niveau tactique. Maintenant, on a plus qu'une seule tactique : faire en sorte que Tadej Pogacar reste aux commandes du Tour", a-t-il conclu.
Publié le par Arthur DE SMEDT