Mauro Gianetti : «Bien réfléchir au futur de Tadej Pogacar»

C'est forcément un Mauro Gianetti tout sourire qui s'est présenté au micro de Cyclism'Actu ce dimanche soir sur les Champs-Élysées pour revenir sur le quatrième sacre de Tadej Pogacar sur le Tour de France sous les couleurs de l'équipe UAE Team Emirates-XRG. Devant le bus de la formation émiratie, la coupe du vainqueur slovène dans les mains, le manager général a évoqué sa fierté et son émotion devant ce nouveau triomphe qui en appelle déjà d'autres... avec dans un coin de la tête l'ambition d'intégrer dès l'an prochain avec le champion du monde le fameux "club des cinq", seuls Bernard Hinault, Eddy Merckx, Jacques Anquetil et Miguel Indurain composant (pour le moment) ce cercle fermé des quintuples vainqueurs de la Grande Boucle.

Qu'est-ce que ça fait d'avoir cette coupe (le trophée du vainqueur du Tour de France) ?

Faire le transport sur les Champs-Élysées avec cette coupe, c'était une émotion immense. Mais je vais juste la garder au chaud pour Tadej Pogacar plus tard (rires). Elle représente beaucoup, car il y a derrière beaucoup de passion, d'efforts, de travail, de sacrifice, que ça soit de ma part, de ma famille, de tous les gens qui ont cru en moi, nos sponsors... et surtout la chance d'avoir un champion comme Tadej Pogacar dans l'équipe. C'est vrai qu'on l'a découvert, qu'on pensait qu'il irait loin... mais c'est encore mieux que tout ce qu'on pouvait imaginer. C'est grandiose d'être ici à Paris pour la quatrième fois avec le vainqueur du Tour.

Maintenant qu'il en est là, il faut désormais rentrer dans le club des cinq ?

Vu qu'on en est là, pourquoi pas oui. On essaiera au moins. Cela va être comme toujours un challenge, car nos adversaires sont nombreux et de plus en plus forts. Cette année on a encore réussi, mais il faudra qu'on revienne, car viser les cinq Tour de France, c'est un bon objectif.

Quel est votre sentiment là, en cette fin de Tour de France ?

C'est un sentiment de joie intérieure et de paix. Car c'est quand même une chose dans laquelle on a mis tellement de passion. Cela me rend heureux, car je vois la joie de tout le monde dans l'équipe, on est une famille. On travaille dans le respect de chacun, et c'est pour ça que ça fonctionne et que ça marche bien. Tout le monde s'aime bien. Voir les coureurs, mais aussi le staff, les sponsors, et la famille royale qui est arrivée dimanche sur les Champs nous féliciter, c'est quelque chose d'immense. C'est fort, et il n'est pas vraiment utile de le décrire ou de l'extérioriser.

Il y a un sentiment de fierté d'avoir découvert cette pépite qu'est Tadej Pogacar ?

Oui... c'est pas mal.

Tadej Pogacar n'a pas cessé de le répéter, c'était le Tour de France de sa carrière, il a terminé très fatigué. La question se pose donc : sera-t-il sur La Vuelta dans un mois ?

On verra dans les prochains jours, il faut bien réfléchir au futur de Tadej Pogacar. Cela peut être une solution, mais il faut vraiment qu'on y réfléchisse bien. On décidera de ça dans le calme dans quelques jours.