Matteo Trentin : «J'aime mon travail et pas pour l'argent...»

Présent lors du premier Tour de France de son équipe, la Tudor Pro Cycling Team, l'an dernier, Matteo Trentin était encore présent pour le dévoilement du parcours de l'édition 2026, laissant ainsi envisager une nouvelle participation l'année prochaine. A 36 ans, le vétéran italien n'a pas encore dit son dernier mot, lui qui vient de s'imposer sur Paris-Tours en fin de saison. A notre micro, l'ancien champion d'Europe dévoile ses ambitions et ses motivations pour ces prochaines semaines et pour la prochaine Grande Boucle.

"J'aime mon travail, je ne le fais pas pour l'argent"

Dites-nous Matteo, quand on voit ce parcours du Tour de France 2026, vous serez au départ ?

Je pense que c'est un parcours typique de Tour de France. Il y a beaucoup d'étapes pour les sprinteurs, beaucoup de montagnes. Cette année, le contre-la-montre est de retour sur le Tour de France en première étape. Ça veut dire que c'est un coureur du classement général qui va prendre le premier maillot jaune ou quelqu'un qui est un bon rouleur. C'est quelque chose de bien à regarder le premier jour.

Est-ce qu'il y a une étape qui te plaît particulièrement ? 

J'ai regardé toutes les étapes. Il y a deux ou trois étapes qui sont peut-être bien pour moi. C'est quand même un Tour assez montagneux.

On a l'impression qu'au Tour de France, comme au Tour d'Italie, comme au Tour d'Espagne, on cherche beaucoup de dénivelé. Pour des coureurs comme vous, ça reste un plaisir ? Ou quand vous voyez la carte, vous vous dites que c'est trop ?

Oui, ça va tout dépendre de ce que font tous les grimpeurs. A chaque fois, ils vont plus vite. Pour nous, nous pouvons aller plus vite, mais pas beaucoup plus vite.

Vous sortez d'une belle victoire à Paris-Tours. Toujours là, jusqu'à quand ? 

Je ne sais pas. Pour moi, c'est une démonstration que les vieux sont encore bons, quelques fois. Bien sûr, c'est les jeunes qui ont fait des erreurs dans le dernier virage mais c'est bon pour le moral. Ca fait longtemps que je suis ici, dans le professionnel. L'entraînement, c'est dur.

Tu as tout connu. Comment on fait pour garder la même motivation qu'au début ? 

Oui, j'aime mon travail. Tu ne le fais pas pour l'argent. Tu ne le fais pas pour ta famille, tes forces d'affaires. Tu le fais parce que c'est quelque chose que tu sens que tu aimes faire. Il y a des personnes qui vont arrêter. Peut-être qu'ils n'ont plus l'amour de sortir de la vélo, de faire des compétitions.