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Kévin Vauquelin : «J'espère que les sponsors vont se réveiller...»

Tour de France
Mis à jour le par Paul-Antoine STEVENIN
Photo : a.s.o./charly lopez / Cyclism'actu

Ils nous ont fait vibrer pendant trois semaines, l'équipe Arkéa-B&B Hôtels vient d'achever un Tour de France mémorable ! Initialement sur les routes françaises pour chasser les étapes, Kévin Vauquelin n'a pas réussi à trouver l'ouverture mais ses excellentes performances l'ont amené à jouer pour la première fois le classement général sur un Grand Tour, ce qu'il a fait avec brio en terminant à la 7e place du classement général final. Soutenu par toute sa formation qui a montré un niveau proche des meilleurs équipes du peloton pendant les trois semaines de course, le Normand a connu un Tour de France mémorable et qui l'a vu "casser plein de plafonds de verre différents".

Kévin Vauquelin après son Tour de France historique

 

"Humainement, c'était une belle aventure"

Est-ce que tu peux nous parler de cette étape folle, à Montmartre, avec un public incroyable ?

"C'était une étape dantesque parce qu'en plus la pluie s'est invitée sur le circuit donc ça a mis encore plus de nervosité, mais les temps gelés ont permis d'avoir un groupe plus restreint, pour le placement c'était mieux. Malheureusement, le deuxième passage, j'aborde mal placé, je fais un effort pour remonter au pied et du coup quand c'est lancé j'étais à fond, tout simplement. C'est un peu dommage mais j'arrive quand même à prendre un dernier top 10, donc je pense que c'est satisfaisant. Je sais qu'avec Tadej on est les deux seuls du top 10 à avoir été jouer sur cette étape donc ça montre juste l'engouement et le mental de ces trois semaines. 

 

Si on t'avait dit avant le début du Tour de France que tu aurais fini 7e, tu aurais répondu quoi ?

Si on m'avait dit que j'allais faire top 10, je n'y aurais pas cru tout de suite, c'est sûr. Comme je l'ai dit, c'est une spirale positive et ça a commencé au Tour de Suisse, même en Bretagne où je me sentais vraiment bien et ensuite on essaye de vraiment surfer sur ça, sur le Tour de France mais aussi sur d'autres courses, on a vu Louis Rouland qui fait troisième au Tour de Wallonie.

 

Dans quel état psychologique tu termines ce Tour de France ?

Physiquement, ça allait quand même aujourd'hui, même si je sens qu'on est un peu plus diesel et c'est moins facile et psychologiquement, je suis juste très content et ça a été dur pour tout le monde, surtout pour l'équipe, c'est juste incroyable.

 

On vient de discuter avec le papa, c'est quoi le sentiment, on savoure ?

Tout se bouscule, je vais bien profiter, je vais aller quelques jours chez mes parents et se rendre compte de ce qui s'est vraiment passé pendant ces trois semaines parce que pour l'instant j'ai aucunement lâché la pression. Aujourd'hui, il fallait vraiment être mentalement encore dedans et courir comme une course d'un jour donc maintenant ça va être place à vraiment savourer et se rendre compte.

 

On s'est dit pendant tout le Tour que vous aviez franchi une étape, est-ce que vous en avez conscience vraiment ?

Je n'ai pas franchi d'étape, j'ai cassé plein de plafonds de verre différents, que ce soit au niveau mental, au niveau de l'application sur le placement et au niveau du leadership aussi, de ramener toute une équipe autour de moi, d'avoir un capitaine comme Arnaud Démare et des coureurs qui se poussent autant vers l'avant, c'est juste tous ces palliers là qu'on a réussi à passer.

 

"J'espère sincèrement que les sponsors vont se réveiller... c'est une équipe qui a une âme"

On est d'accord que cette équipe ne doit pas s'arrêter ?

C'est pas une équipe qui tourne autour de moi, c'est une équipe qui a une âme, ça fait 3 ans que je me construis à Arkéa B&B Hôtels, c'est grâce à eux qu'on en est arrivés à cet état d'esprit, sur ce Tour de France. C'est eux qui m'ont construit et même si je suis là ou pas l'année prochaine, ça ne changera rien, c'est l'âme de l'équipe, du staff et c'est aussi pour ça qu'on a fait des performances donc j'espère sincérement que les sponsors vont se réveiller et aller de l'avant parce que c'est une vraie famille cette équipe.

 

Comment tu expliques la place que tu as pris dans le coeur des français depuis quelques semaines ?

Je pense que c'est juste ma simplicité et mon authenticité dans les interviews. Mes performances ont joué  mais c'est surtout les interviews, mes réactions à chaud, c'est juste naturel. J'ai mes amis qui sont là pour me dire "non mais tes interviews c'est juste toi, comme d'habitude" Je pense que c'est juste ma personnalité qui a plu aux gens et le fait que je leur ait accordé de l'importance parce que j'ai été à leur place il n'y a pas si longtemps. 

 

Qu'est-ce que tu retiens de ce Tour de France en tant que personne ?

L'abnégation, le mental et de pousser aussi loin le curseur, montrer que les limites du corps sont plus mentales que physiques. Voir tous mes équipiers qui étaient autour de moi qui n'ont pas fait un jour en se disant "c'est dur j'ai envie de lâcher", qui se sont juste donné à 100 %. Humainement, c'était une très très belle aventure.

Publié le par Paul-Antoine STEVENIN

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