Julian Alaphilippe : «Faire un podium n'a jamais été mon but»

L'invité du nouvel épisode du Geraint Thomas Cycling Club (GTCC), qui a été mis en ligne mardi, c'était Julian Alaphilippe ! La dernière sortie de son manager général Patrick Lefevere, la réaction de sa compagne Marion Rousse, son week-end difficile en Belgique... le Français de la Soudal Quick-Step a-t-il abordé les sujets délicats auprès de Geraint Thomas (INEOS Grenadiers) ? La réponse est non, et pour cause : l'émission a été enregistrée il y a une dizaine de jours, donc avant cet emballement médiatique autour de l'ancien double champion du monde ! Ce dernier a toutefois dit des choses intéressantes, et notamment sur son choix de disputer le Tour d'Italie plutôt que le Tour de France en 2024.

"J'aurai plus de libertés sur le Tour d'Italie"

"Ça faisait déjà trois ans que je disais à l'équipe que j'aimerais faire le Giro. C'est une très belle course et il y a plusieurs étapes qui me conviennent. On sait que Remco (Evenepoel) va aller sur le Tour de France pour le classement général et que l'équipe sera articulée autour de lui, donc j'aurai plus de libertés sur le Tour d'Italie. Je suis impatient de découvrir cette course", confie Julian Alaphilippe. Le natif de Saint-Amand-Montrond a ensuite parlé de son rapport au Tour de France, et notamment de cet objectif du classement général qu'il n'a jamais voulu s'imposer.

"Vous faites avant tout du cyclisme pour vous-même, et non pour répondre aux attentes du public"

"En tant que coureur français, il y a toujours beaucoup d'attentes sur vous au moment du Tour de France car ça fait très longtemps qu'un Français n'a pas gagné le Tour. Certains ont réussi à monter sur le podium, comme Romain (Bardet) et Thibaut (Pinot), mais moi, ça n'a jamais été mon but ou mon rêve de faire un podium sur le Tour. Pas parce que je n'en suis pas capable physiquement, mais surtout parce que ça ne correspond pas à ma manière de courir. Sur le Giro, j'aurai cette liberté d'aller dans les échappés, d'attaquer, c'est ça ma façon de faire du cyclisme. J'ai perdu beaucoup de courses comme ça, mais j'en ai gagné aussi en courant comme ça. Et puis, vous faites avant tout du cyclisme pour vous-même, et non pour répondre aux attentes du public. Je sais ce qui est bon pour moi", conclut celui que l'on retrouvera samedi au départ des Strade Bianche.