Julian Alaphilippe : «Comme un con, j’ai levé les bras…»
Tour de FranceC'était une 15e étape du Tour de France complètement folle pour Julian Alaphilippe (Tudor Pro Cycling Team) ! L'ancien double champion du monde est d'abord tombé en début d'étape avec des coureurs comme Florian Lipowitz (Red Bull BORA-Hansgrohe) et Jonas Vingegaard (Team Visma | Lease a Bike), avant de réintégrer le peloton et de se glisser dans une échappée pour jouer la victoire d'étape. Malgré sa forme croissante, "Loulou" n'a pas pu jouer la gagne sur cette 15e étape puisque Tim Wellens (UAE Team Emirates-XRG) a réalisé un numéro en solitaire pour s'imposer devant son compatriote Victor Campenaerts (Team Visma | Lease a Bike) et donc le Français Julian Alaphilippe. Ce dernier s'est longuement exprimé sur le plateau de Vélo Club (France Télévisions) sur le déroulé assez contrasté de cette 15e étape.
Julian Alaphilippe revient sur sa folle journée...
"Je me suis déboîté l’épaule..."
Le multiple porteur de Maillot Jaune du Tour a vécu une drôle de journée. D'abord en se faisant pardonner ce matin par la jeune femme à qui il avait pris sa pancarte samedi afin de se couvrir sur les pentes du Tourmalet, mais aussi pendant la course avec cette chute qui aurait bien pu être dramatique pour le coureur de la formation Tudor : "C’était une journée un peu folle. Je me sentais bien dès les premiers kilomètres, mais j’ai été pris dans une chute et je me suis déboîté l’épaule. J’ai tout de suite senti que ça allait être compliqué pendant quelques secondes, parce que j’ai déjà fait les deux épaules, donc je connais la douleur. Mais je me suis souvenu de comment ils avaient fait à l’hôpital, et j’ai réussi à la remettre. Je sais juste que ça a fait un gros "clac" et que c’est revenu dans l’ordre. Après, ça a été un contre-la-montre pour revenir. Et puis voilà, une belle étape avec Michael Storer dans l’échappée, c’était l’objectif de l’équipe. Malheureusement, ma radio ne marchait plus après la chute, donc j’ai essayé de faire le meilleur sprint possible, en pensant à la victoire d’étape. Comme un con j’ai levé les bras… mais il y avait des gars devant. Donc voilà, ça aurait pu mieux se terminer, mais j’aurais aussi pu rentrer à la maison. Donc ça va. Je ne peux pas m’en vouloir, parce que la radio ne marchait pas. Donc voilà, c’est comme ça", explique "Loulou".
"J’ai été faire des radios : il n’y a pas d’arrachement, pas de complications. C’est vraiment juste douloureux. Les 30 secondes qui ont suivi la chute, je pensais que c’était fini pour moi, parce que je connais la douleur. Et ça m’a mis un coup au moral. Mais j’ai pris le temps, je me suis assis, et comme j’ai dit, je me suis remis. J’ai su faire le bon mouvement. Bien sûr que je vais repartir. Je vais profiter de la journée de repos demain, et essayer de ne pas trop lever les bras pour accrocher les vêtements à faire sécher. Voilà, je vais rester calme. On verra. Mais c’est vraiment juste pour certains mouvements que c’est gênant. Pour le reste, j’arrive à me mettre en danseuse, à sprinter", commente Julian Alaphilippe sur le plateau de Vélo Club. Le coureur Français de la formation Tudor a également déclaré au micro d'Eurosport : "J’ai fait le sprint comme si c’était pour gagner l’étape. Je ne savais pas qu’il y avait des mecs devant. Je ne sais même pas qui a gagné d’ailleurs… Et c’est comme ça. C'est Wout Van Aert qui m’a dit : ‘Il y avait des mecs devant’, j’ai dit : ‘Merci gros’", conclut Julian Alaphilippe.
Publié le par Esteban DA COSTA