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Jonathan Milan la 17e étape sous la pluie... grosse chute !

Tour de France
Mis à jour le par Arthur DE SMEDT
Photo : @LeTour

Même si la course a été bien animée ce mercredi sur les routes du Vaucluse et de la Drôme, cette 17e étape du Tour de France a finalement offert le scénario attendu entre Bollène et Valence, où un sprint massif a logiquement conclu cette journée de transition vers les Alpes. A l'issue d'un final disputé sous une forte pluie, la préparation de l'emballage final a été perturbée comme on le craignait par une grosse chute, survenue en tête de peloton et sous la flamme rouge. Biniam Girmay (Intermarché-Wanty) violemment tombé, Tim Merlier (Soudal Quick-Step) bloqué... Jonathan Milan avait donc la voie dégagée pour s'imposer, et le maillot vert n'a pas failli pour s'offrir son 2e succès sur ce Tour ! L'Italien récompense le gros travail de son équipe Lidl-Trek et devance le Belge Jordi Meeus (Red Bull-BORA-hansgrohe) et le Danois Tobias Lund Andresen (Picnic PostNL).

Marc Madiot revient sur cette 17e étape

 

Jonathan Milan reprend de l'avance sur Pogacar pour le Vert

Arnaud De Lie (Lotto) et Davide Ballerini (XDS Astana Team) complètent le top 5 dans ce sprint en comité très réduit et forcément un peu particulier après ce carambolage. Côté Français, Paul Penhoët (7e) et Clément Russo (9e) sont passés au travers de la chute et rentrent donc dans le top 10 final pour la Groupama-FDJ. Grâce à ce succès ainsi qu'aux points du sprint intermédiaire, Milan ressort de cette journée avec 61 points en plus au classement du maillot vert, ce qui lui permet de reprendre le large sur le maillot Jaune Tadej Pogacar (UAE Team Emirates-XRG) : 312 points à 240, soit 72 unités d'avance avant la fin du Tour. Une opération essentielle pour espérer ramener le Vert à Paris. Aucun changement au général, la chute étant intervenue au kilomètre.


Le résumé de la course

Contrairement aux dernières journées sur ce Tour de France, la bataille pour former l'échappée après le départ de Bollène n'est pas très disputée, et un groupe de quatre coureurs parvient rapidement à prendre les devants : les Français Quentin Pacher (Groupama-FDJ) et Mathieu Burgaudeau (TotalEnergies) sont accompagnés par l'éternel attaquant norvégien Jonas Abrahamsen (Uno-X) et par l'Italien Vincenzo Albanese (EF Education-Easy Post). Le quatuor prend jusqu'à 2'30" d'avance sur un peloton logiquement très vite emmené par les équipes Lild-Trek et Soudal Quick-Step du maillot vert Jonathan Milan et de Tim Merlier, les deux grands favoris du jour en cas d'arrivée au sprint.

Un début d'étape assez classique qui va peut-être permettre au peloton d'enfin passer une journée un peu plus tranquille. A noter que Louis Barré (Intermarché-Wanty) est à nouveau victime d'une lourde chute dans le peloton, quelle malchance pour le Français sur son premier Tour ! Touché à l'épaule, il met du temps à se relever mais parvient malgré tout à reprendre sa place dans le paquet après quelques kilomètres, courageux. Le sprint intermédiaire de Roche-Saint-Secret-Béconne après 45 km ne bouleverse pas le scénario : Jonas Abrahamsen passe en tête, et un peu moins de 2 minutes derrière, Jonathan Milan empoche les 11 pts de la 5e place, doublant son avance sur Tadej Pogacar (22pts).

 

De l'action dans les bosses... Wout Van Aert relance en vain

Se profile alors le difficile Col du Pertuis (3.7 km à 6,6%) une fois entré dans les 100 derniers kms... et la course s'emballe ! L'équipe INEOS Grenadiers a des idées derrière la tête et ne veut pas faciliter la tâche des purs sprinteurs. La formation britannique met un sérieux coup d'accélérateur, on se rapproche à 30 secondes de l'échappée ! Le peloton explose et les sprinteurs sont distancés, Milan et Merlier craquent. Profitant du chaos, il y a quelques tentatives de relances en tête de peloton, mais aucune n'aboutit. Une fois le sommet franchi, les équipes Alpecin-Deceuninck et Tudor se mettent à rouler en tête de peloton, Kaden Groves et Alberto Dainese ayant eux visiblement réussi à passer la montée. Un beau bras de fer s'engage avec le groupe maillot vert, relégué à plus de 30 secondes.

Mais malgré leurs efforts, on assiste à un regroupement à 80 bornes du but, et tout rentre dans l'ordre : retour à la case départ. Dans l'affaire, les quatres échappés ne possèdent plus qu'une minute d'avance, un écart qui ne bouge pas jusqu'aux 50 derniers kilomètres. On aborde alors la 2e et ultime difficulté du jour, le Col de Tartaiguille (3.9 km à 3.5%). Une montée roulante que met à profit Wout Van Aert (Visma | Lease a Bike) pour tenter de faire le jump sur la tête ! Au prix d'un bel effort, le Belge revient à 25 secondes au sommet, le peloton suit à 55". Mais une fois la bascule faite, WVA pioche en chasse-patate, seul face au vent tandis que les 4 de devant ne peuvent (ou veulent) pas l'attendre.

 

Baroud d'honneur d'Abrahamsen... une grosse chute avant le sprint, Milan s'impose !

Van Aert se résigne finalement et est repris à 35 km, l'échappée continuant elle à bien résister avec toujours 1'10" d'avance... au moment où les premières gouttes de pluie font leur apparition sur le parcours. Attention aux routes humides, d'autant plus que les conditions météorologiques se dégradent avec une pluie de plus en plus intense. La tendance n'est pas bonne pour les 4 courageux, qui voient un peloton vigilant s'employer pour revenir à moins de 30 secondes aux 15 km. Les équipes des coureurs du général viennent aussi à l'avant en prévention des chutes dans ce final détrempé.

Sentant le souffle du peloton, Jonas Abrahamsen fait parler sa puissance de baroudeur et fait sauter ses compagnons de fuite à 10 km ! Surpuissant, le Norvégien se lance dans un beau baroud d'honneur en solitaire avec encore 20 secondes d'avance sur un paquet bien réduit, bon nombre de coureurs se relevant pour éviter de prendre des risques. Abrahamsen est finalement repris après les 5 kms, place au premier sprint massif depuis 10 jours sur ce Tour ! La préparation est assez technique et sinueuse avec un enchaînement de ronds-points rendu compliqué par la pluie... et comme on pouvait s'y attendre, une grosse chute survient sous la flamme rouge. Une dizaine de coureurs seulement parvient à passer sans être gênés, dont Jonathan Milan, qui en profite pour s'imposer logiquement en l'absence de Tim Merlier, bloqué de justesse.

Publié le par Arthur DE SMEDT

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