Jonas Rickaert : «J'ai fait une blague mais Mathieu était sérieux»

Dans une 9e étape du Tour de France qui n'avait pourtant rien d'une course à suspens, Mathieu Van der Poel et son coéquipier Jonas Rickaert (Alpecin-Deceuninck) ont bien failli mettre en tort les sprinteurs. Partis dès le départ dans l'échappée, d'abord pour aller chercher les points du sprint intermédiaire, les deux coureurs de la formation Alpecin-Deceuninck, ont été repris dans le final de l'étape qui a finalement bien couronné un sprinteur. Pour avoir animé cette étape de transition, Rickaert s'est vu remettre le prix de la combativité, "un rêve" pour le coureur flamand, habitué à être un équipier pour ses sprinteurs.

"J'ai dit hier que mon rêve était d'être sur le podium du Tour"

C'est l'histoire d'une blague qui n'a pas fait rire les équipes de sprinteurs. Pourtant, la source de la manoeuvre  des deux coureurs de la Alpecin-Deceuninck se trouve bien là, dans une plaisanterie de Jonas Rickaert : "Je ne sais pas quel était le plan aujourd'hui, j'ai fait une blague hier mais Mathieu semblait sérieux... J'y suis allé et Mathieu van der Poel est arrivé... Je pense que l'équipe avait décidé d'aller jusqu'au sprint, mais le plan était simplement d'aller jusqu'au final et on a presque réussi. Je suis pas vraiment surpris qu'on nous ait laissé plus de quatre minutes, parce qu'on allait assez fort. Je pense que ce doit être l'un des jours les plus difficiles de ma vie. Merci Mathieu, j'ai essayé de faire tout ce que je pouvais pour l'aider jusqu'au bout, mais à 30 kilomètres d'arrivée, je lui ait dit que j'étais vide. Il m'a dit de rester, qu'il avait besoin de moi."

Mais cette blague a bien failli devenir réalité puisque Mathieu van der Poel a été repris après la flamme rouge. Suffisant en tout cas pour animer une étape de morne plaine, et pour réaliser le rêve de Jonas Rickaert : "Le peloton est revenu à 40 secondes, alors on s'est dit que c'était fini. On est remonté à 1 minute et 20 secondes, alors on s'est dit c'était peut-être possible, mais en fin de compte, c'est difficile contre un peloton de sprinteurs. C'est assez spécial d'être sur le podium. Hier, j'ai dit à Christophe Roodhooft que mon rêve était d'être sur le podium du Tour de France. Je pense que c'est la seule façon pour laquelle je pourrais y être. Merci aussi à l'équipe de m'avoir laissé y aller au lieu de rester avec Kaden."