François Lemarchand : «La météo ? J'espère pas comme à Tignes...»
Tour de FranceIl a fait chaud sur cette édition du Tour de France 2025 ! Malgré tout, les coureurs vont faire face dans quelques jours à des écarts de températures assez extrêmes, parfois plus de 20°C d’écart en arrivant dans les Alpes, le prochain arrêt du Tour. La météo pourrait jouer grandement sur les organismes et sur le classement général de cette 112e édition, comme l’explique l’ancien coureur professionnel et maintenant membre de l’organisation du Tour de France et la direction d’ASO, François Lemarchand, à notre micro de Cyclism'Actu, ce mercredi au départ de Bollène.
François Lemarchand, au micro de Cyclism'Actu
"Cela peut rebattre les cartes..."
"Oui, on a eu chaud, même si on s’attendait à encore plus de chaleur", débute l’ancien coureur professionnel. "Ça a été difficile notamment du côté de Toulouse, mais les coureurs savent gérer cela. Quelques journées de fraîcheur arrivent. Les organismes vont encore souffrir, et il pourrait y avoir des défaillances. On risque de perdre jusqu’à 20 degrés. 20 degrés de différence, c’est énorme. Mais c’est aussi ça, le Tour de France : on va monter très haut, donc il faut s’y attendre. L’organisme souffre énormément. On passe parfois de très chaud à très froid d’un jour à l’autre. Le corps doit sans cesse s’adapter, ce qui rend le cyclisme très difficile. Cela peut rebattre les cartes. Mais il y a déjà des écarts au classement général, donc certains coureurs pourront gérer plus facilement. Et seules deux étapes sont vraiment concernées.
Peut-être. On espère que ce ne sera pas comme à Tignes en 2019. On verra. Les organisateurs redoutent ce type de conditions qui peuvent tout bouleverser. On craint la grêle, la pluie, la boue ou la chaleur extrême. Malheureusement, on ne peut pas arrêter la course comme un match en intérieur. On reste très vigilants. On prend les décisions au dernier moment, avec toutes les informations disponibles, pour être le plus juste possible et garantir la sécurité des coureurs", conclut François Lemarchand à notre micro de Cyclism'Actu.
Publié le par Esteban DA COSTA