Coquard : «J'espère que mon histoire avec le Tour n'est pas finie»

Le Tour de France 2025 est terminé pour Bryan Coquard (Cofidis) ! Victime d'une fracture à la phalange jeudi lors de la 12e étape, le Français avait annoncé ce vendredi matin que ce contre-la-montre serait sa dernière étape sur ce Tour de France, ne voulant pas risquer d'aggraver sa blessure et surtout de mettre en danger le reste du peloton sur les dernières étapes à parcourir. Il a donc pu 'profiter' de ce chrono en montée à Peyragudes, et est ensuite revenu devant les journalistes sur ce dernier effort, le programme de ses prochains jours et la suite de sa saison.

"Je pouvais continuer... mais ça aurait été un vrai risque pour ma main"

Il a d'abord évoqué son sentiment après l'effort court mais intense de ces 10,2 km de montée : "Je vais pas dire que ça a été un pur plaisir, parce que c’est pas vraiment ma tasse de thé. Mais merci pour tous les encouragements sur le bord de la route. Depuis le premier jour, vous avez été là. J’ai vécu un Tour de France avec pas mal de péripéties, ça a été compliqué à gérer, mais j’ai vraiment reçu énormément de soutien. Je tiens à remercier tout le monde : ma famille, mes amis, le staff, l’équipe… tout le monde a été super cool avec moi. Hier, les bonnes jambes étaient enfin de retour".

Il poursuit sur son choix et sa décision prise à contrecoeur : "J’avais vraiment à cœur de faire une belle étape à Carcassonne, de finir ce Tour de France en beauté. Mais ce matin, on a vu un docteur spécialiste de la main, et il m’a dit que c’était bien une fracture, mais non déplacée. Donc c’est plutôt une bonne nouvelle, mais il y a un risque de déplacement. En gros, continuer le Tour dans ces conditions, c’était risquer d’aggraver la blessure. Il m’a dit qu’il fallait m’opérer dans les 10 jours. Je pouvais terminer le Tour et me faire opérer dès le lundi, mais ça voulait dire beaucoup de douleur et de souffrance jusqu’à la fin, et aussi un vrai risque pour ma main. En tant que sprinteur, c’est quand même mieux de pouvoir bien utiliser ses freins et ses mains…".

"J'espère être au départ l'an prochain... et que mon histoire avec le Tour n'est pas terminée"

Il évoque également le danger que sa présence aurait pu occasionner : "C’était aussi un risque pour le peloton : avoir quelqu’un avec une prothèse au milieu du paquet, c’est pas l’idéal. Je pense que j’ai déjà suffisamment fait parler de moi sur ce Tour, donc il est temps de sortir. On est en train de caler une opération pour lundi ou mardi. Mais ne vous inquiétez pas : le docteur m’a dit que j’aurai pas de plâtre, juste une petite attelle, donc pour le mariage, tout ira bien ! Je pense que madame aurait été mécontente… Mais bon, quand on a choisi la date, on connaissait les risques".

Il conclut en expliquant pourquoi il tenait à participer à ce chrono vendredi : "Hier j’ai fait 90 bornes tout seul dans la pampa pour essayer d’arriver dans les délais et faire la radio. On a fait la radio hier soir : ils m’ont dit que c’était pas déplacé, donc c’était plutôt bien. Mais on n’avait pas encore vu l’expert de la main, qui, hier soir, avait envoyé un message pas vraiment inquiétant, mais un peu prémonitoire, à mon médecin. Je m’étais mis dans la tête de faire ce chrono. Il n’y avait pas de réel danger, mais j’ai quand même perdu du temps dans la première descente… Freiner à une main, c’est pas facile. Mon Tour 2025 est terminé, j’espère être au départ l’an prochain, et que mon histoire avec le Tour de France n’est pas terminée", conclut-il.