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Cédric Vasseur : «On a une épée de Damoclès sur la tête...»

Tour de France
Mis à jour le par Paul-Antoine STEVENIN
Photo : @LeTour / Cyclism'actu

Cédric Vasseur en voit de toutes les couleurs depuis le début du Tour de France. Avec la formation Cofidis, qu'il dirige, il vit véritablement les montagnes russes, passé par le maillot à pois pour Benjamin Thomas, puis 11 vélos volés, puis retrouvés, et l'accident de Bryan Coquard suivi par sa chute. Malgré tout, l'équipe Cofidis se montre et ne désespère pas de réussir à saisir les opportunités qui continueront à se présenter dans les deux dernières semaines de course. A notre micro à l'issue de la 6e étape ce jeudi, Cédric Vasseur revient sur ce début de Tour de France mouvementé pour son équipe.

Cédric Vasseur fait le point après 6 jours de course

 

"On inflige à Bryan Coquard une sanction illégitime"

On s'était vu avant le départ du Tour, dans le Nord, chez vous, avec un peu de recul, maintenant qu'on est en Normandie... Cofidis on l'a vu partout.

Etape de folie aujourd'hui. On s'attendait à une étape compliquée mais c'était vraiment difficile. On a essayé d'intégrer l'échappée du jour, on savait qu'il y avait de fortes chances qu'elle aille au bout mais aujourd'hui, quand on voit le dénouement, il n'y avait rien à faire face à Ben Healy. Je pense qu'on n'a pas de regrets de ne pas avoir fait partie de l'échappée parce que personne n'a été capable de le contrer. Emmanuel Buchmann est revenu dans le jeu dans le groupe Pogacar aujourd'hui et puis nous on a animé la première étape avec Benjamin Thomas, on a fait parler de nous avec toutes les péripéties qui sont arrivées et surtout on garde huit coureurs intacts et motivés qui vont chercher les prochaines opportunités.

 

Surpris qu'au final Pogacar laisse son maillot jaune ?

Je pense que Pogacar n'a pas cherché absolument à conserver son maillot jaune, maintenant on voit qu'une seconde c'est le destin et Mathieu van der Poel qui endosse une nouvelle fois la tunique jaune de leader... Mais une seconde c'est un avantage fragile, demain avec le Mûr-de-Bretagne, tout peut être remis en cause et on peut se retrouver une nouvelle fois avec Pogacar en jaune.

 

Vous parliez des péripéties avec Bryan Coquard, ce carton jaune, c'est ennuyant non ?

Franchement c'est une double peine parce que Bryan est déjà pénalisé au moment du sprint, parce que déjà il se rattrape de manière inexpliquée et, deuxième coup sur la tête parce qu'on lui inflige une sanction complètement illégitime et injustifiée. On est passé à autre chose mais c'est juste que maintenant on est toujours avec une épée de Damoclès sur la tête, on sait qu'il y aura un sprint à Châteauroux donc Bryan ne pourra peut être pas sprinter en se livrant à fond dans le sprint, parce que même sans vouloir faire un mauvais geste, de temps en temps dans un sprint vous changez de trajectoire. Il faut faire attention.

 

On a vu Pogacar prendre de l'avance sur Vingegaard, le Tour est plié ?

Non il est pas plié, je pense qu'on voit aujourd'hui que tout peut basculer d'un jour à l'autre. On voit que le collectif UAE est solide, aujourd'hui c'est la seule équipe qui a réussi à tenir la baraque. C'est vrai que Vingegaard a pris un coup sur la tête mais je pense qu'on peut faire confiance au champion qu'il est pour essayer de remettre les pendules à l'heure, pourquoi pas au mûr-de-Bretagne, il a sûrement connu une mauvaise journée sur le contre-la-montre, avec une minute de perdue, le Tour est encore loin d'être terminé.

Publié le par Paul-Antoine STEVENIN

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