Hofstetter, délivré : «Je ne me suis jamais affolé...»

Enfin ! Finie la malédiction des places d'honneur pour Hugo Hofstetter (Arkéa-Samsic), qui a trouvé le chemin de la victoire sur une 38e édition du Tro Bro Léon épique et pluvieuse ce dimanche. Auteur d'un début de saison hyper régulier - 14 top 5, dont 8 podium ! - le Français aurait pu commencer à être frustré de tourner autour de sa première victoire de la saison. D'autant plus qu'il n'avait plus gagné depuis Le Samyn en 2020, sous le maillot d'Israel Start-Up Nation. Un premier succès sous ses nouvelles couleurs bretonnes qui compte double, puisque la formation d'Yvon Caer court "à domicile" sur le "Paris-Roubaix breton", qui a bien porté son nom vu les conditions dantesques. L'Alsacien est longuement revenu sur cette course et sur sa libération après l'arrivée.

"J'étais sûr de mes forces, malgré les crampes"

"C'est bien ! Je savais que j'en étais capable. Comme je l'ai toujours dit, je ne me suis jamais affolé, j'ai continué de travailler. Je suis vraiment content pour l'équipe, je pense qu'on a vraiment fait une super course. On a durci quand il le fallait, on a vraiment pris les choses en main. A la fin, je savais que la victoire ne pouvait pas nous échapper. J'avais des débuts de crampes, mais je n'ai pas hésité, j'étais sur de moi. Le fait que cette course soit vraiment important pour Arkéa-Samsic, ça m'a donné beaucoup de force. C'est ce qui m'a permis de surpasser mes crampes à la fin", a expliqué l'Alsacien, qui n'a pas eu le temps de réfléchir à toutes ses places d'honneur dans le sprint final.

"Vous savez, je ne pensais vraiment pas à ça. Si je faisais 60e à toutes les courses, on me demanderait pourquoi je ne marche pas. Mais là, je fais podium tous les weekends, et on me demande pourquoi je ne gagne pas. Donc voilà, maintenant c'est chose faite, je suis vraiment content pour l'équipe surtout. J'étais sur de mes forces, je savais que ce n'était qu'une question de temps. Parfois, il y a des choses qui doivent se passer ou non, tout simplement."

"Ca m'aurait fait plaisir que Laurent Pichon gagne"

Un plan d'équipe exécuté à la perfection, dès l'accélération collective à 40 kilomètres de l'arrivée. Une stratégie qui était planifiée ? "Ouais, l'année dernière ça avait déjà super bien marché, on avait durci à le Ferme. Cette année, c'était le même plan. Quand on prend les choses en main comme ça, ça fait mal à tout le monde, alors que nous on sait exactement où on va. On était 4 sur 12 ou 13, c'était un avantage. Et après ça s'est toujours bien goupillé. Pour le sprint j'étais confiant, malgré les crampes. Je savais qu'il fallait que je lance de derrière, en 3e position, pour coincer un peu Luca Mozzato entre Connor et moi. Ca a fait la différence. Je suis aussi déçu pour Laurent Pichon, il était aussi très fort aujourd'hui. Ca m'aurait fait plaisir qu'il gagne", conlut Hugo Hofstetter.