Ide Schelling remporte la 2e étape, David Gaudu 3e

Après une première étape remportée par Ethan Hayter (INEOS Grenadiers), les coureurs présents sur ce Tour du Pays basque affrontaient sur ce deuxième jour de course une étape comportant pas moins de cinq ascensions répertoriés, entre Viana et Leitza (194 kilomètres). Et c'est Ide Schelling (BORA-hansgrohe) qui s'est imposé. Le Néerlandais a su passer les difficultés du jour, bien se placer avant la dernière descente et régler ce qu'il restait du peloton au sprint. Il a devancé Matteo Sobrero (Team Jayco AlUla) et David Gaudu (Groupama-FDJ). Par la même occasion, Schelling s'empare du maillot jaune de leader.

 

Bonne opération pour Gaudu, Mas et Martinez piégés par des cassures

Outre les quatre secondes de bonification grattées par David Gaudu avec sa 3e place - ce qui le place au 3e rang du général et premier des favoris -, plusieurs leaders ont également perdu du temps dans une cassure sur la ligne, seuls 31 coureurs étant classés dans le même que le vainqueur. Parmi les principaux piégés à 11", on retrouve notamment Enric Mas (Movistar), Esteban Chaves (EF Education-EasyPost), Emanuel Buchmann (BORA-hangsrohe) ou encore Mauro Schmid (Soudal Quick-Step). Vainqueur l'an passé, Daniel Martinez (INEOS Grenadiers) a lui perdu encore plus gros avec 30" de débours ! A noter que Clément Champoussin (Arkéa-Samsic, + 1'16") mais surtout Pierre Latour (TotalEnergies, + 13'06") ont concédé du temps côté Français. Une 2e étape qui aura donc fait des dégâts au classement général, d'autant plus que Pello Bilbao (Bahrain Victorious) avait abandonné ce matin.

 

Six fuyards, Ethan Hayter dans un rôle d'équipier

Dès le top départ, six hommes passent à l'offensive et constituent l'échappée du jour. On retrouve donc Javier Romo (Astana Qazaqstan Team), Jesus Ezquerra (Burgos-BH), Jon Barrenetxea (Caja Rural - Seguros RGA), Carlos Garcia Pierna (Equipo Kern Pharma), Txomin Juaristi (Euskaltel-Euskadi) et le Français Alan Jousseaume (TotalEnergies) à l'avant. Dans le peloton, les formations Movistar et INEOS Grenadiers mènent la chasse. Et première information importante du jour, c'est Ethan Hayter (INEOS Grenadiers), le leader du classement général, qui roule dès le début de l'étape pour contrôler l'écart avec les échappés, alors qu'il aurait pu une nouvelle fois jouer sa carte pour la victoire d'étape. Les hommes de tête comptent jusqu'à 7 minutes d'avance, mais à l'approche dès 70 derniers kilomètres où se trouvent la plupart des difficultés, l'écart diminue sensiblement.

 

Mikel Landa à l'offensive

Après les trois premières ascensions du jour, où l'on ne peut rien noter de significatif, les coureurs se dirigent vers la montée la plus difficile du jour, la Saldias (2,3km à 9%, sommet à 46km de l'arrivée). La descente précédent cette côte est très sinueuse et emmené pleine balle, et dès les premiers hectomètres, on assiste à des offensives de Richard Carapaz (EF Education-EasyPost) puis de Mikel Landa (Bahrain-Victorious). Le Basque parvient à s'extirper, alors qu'Ethan Hayter est distancé. Au sommet, on retrouve Javier Romo et Alan Jousseaume en tête, Mikel Landa, Jesus Ezquerra et Jon Barrenetxea se trouvent à 45 secondes, tandis que le peloton pointe à 1'10". Au sein de ce dernier, où il y a toujours près de 100 coureurs, on ne s'affole pas, les formations INEOS Grenadiers, Movistar et EF Education-EasyPost contrôlent. Revenu sur les hommes de tête, Landa parvient à aller chercher 3 secondes de bonifications au sprint intermédiaire. Après ce gros effort, il est repris - tout comme le reste de l'échappée - à 18km de l'arrivée, au pied de la dernière ascension du jour, l'Arkiskil (11,1km à 3,1%).

 

La victoire d'Ide Schelling

A peine Mikel Landa repris, Lilian Calmejane (Intermarché-Circus-Wanty) place un contre, suivi par Abel Balderstone (Caja Rural - Seguros RGA). Les deux fuyards n'arrivent pas à creuser et reste 10-15 secondes devant le peloton, avant de se faire reprendre. Sur des pourcentages très faibles (3% de moyenne), il est très compliqué de durcir la course ou d'attaquer. A l'approche de l'ultime descente, qui va emmener jusqu'à la ligne et qui est très sinueuse, tout le monde veut se placer à l'avant. C'est un véritable sprint pour entamer cette descente dans les premières positions. Premier coup dur pour un favori, juste avant le sommet, Daniel Felipe Martinez (INEOS Grenadiers) a un problème mécanique. Ça bascule et dès les premiers mètres de la descente Alex Aranburu (Movistar Team) fait le forcing. On peut apercevoir David Gaudu (Groupama-FDJ) et Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) très bien placés. Ide Schelling lance le sprint à plus de 400 mètres de la ligne et dans ce dernier kilomètre très sinueux il parvient à tenir et à aller s'imposer devant Matteo Sobrero (Team Jayco AlUla) et David Gaudu.