Vingegaard : «On verra bien à Paris ce qu'il en est...»

Jonas Vingegaard se rapproche jour après jour de la consécration sur le Tour de France. Même après avoir été isolé de ses coéquipiers de la Jumbo-Visma dans le final de la 17e étape - grâce au travail de sape des UAE Team Emirates et notamment d'un énorme Brandon McNulty - le Danois de 25 ans est apparu sans failles et a répondu en patron aux attaques de son rival Tadej Pogacar. Moins explosif que le Slovène pour lui contester la victoire dans le mur final de Peyragude, le Maillot Jaune se satisfaisait largement de cette 2e place après l'arrivée qui lui permet de ne concéder que 4" à son dauphin après cette journée dantesque. 

"La victoire finale ? Je ne veux pas encore y penser"

"Il a encore réalisé de belles attaques aujourd'hui (mercredi). Je devais me tenir prêt et me battre. Je suis heureux d'avoir pu rester avec lui", a déclaré Vingegaard en interview. "Bien sûr j'aurais aimé m'imposer, mais je pense que sur un tel final, il est un peu plus explosif que moi. Il aurait fallu que ce soit un peu plus dur avant pour que je puisse faire la différence et gagner. Je me contente de ça même sans la victoire au bout", a expliqué celui qui conserve un matelas confortable de 2'18" avant la dernière étape pyrénéenne et le chrono de samedi.

Pour la première fois, sa formation a été mise en difficulté par celle de son adversaire, qui n'a cependant pas su tirer profit de sa supériorité numérique. "Ce n'est jamais agréable d'être isolé, ça peut être un désastre en cas de soucis. Mais je ne peux pas me montrer déçu, l'équipe a tout de même couru de manière incroyable à nouveau. Sepp (Kuss) était à nouveau l'un des meilleurs. Nous n'étions que 3 devant ! Pogacar avait McNulty, il a été tellement fort aujourd'hui. De toute façon, je n'ai qu'à suivre Tadej. La victoire finale ? Je ne veux pas encore y penser. Je prends les choses au jour le jour. Je ferai de mon mieux, et on verra bien à Paris ce qu'il en est. Les trois prochains jours vont être difficiles, je vais avoir besoin de bien me reposer et dormir pour être prêt", a conclu un Jonas Vingegaard toujours aussi prudent et mesuré.