Victor Lafay souffre : «Je suis vraiment en galère...»

Victor Lafay (Cofidis) a encore failli passer à la trappe sur ce 109e Tour de France. Le Lyonnais, arrivé antépénultième au sommet du col du Granon hier (mercredi), a terminé bon dernier ce jeudi au sommet de l'Alpe d'Huez, une 12e étape mythique remportée par le brillant Tom Pidcock (INEOS Grenadiers). De l'autre extrémité de la course, le coureur de la Cofidis a dû pactiser avec la formation Quick-Step Alpha Vinyl pour rallier l'arrivée, et valider ainsi l'enchaînement de ces deux étapes de montagne très exigeantes, qui ont notamment vu le Maillot Jaune changer d'identité. Victor Lafay, dont le coéquipier Simon Geschke a d'ailleurs conservé sa tunique de meilleur grimpeur une journée de plus, s'est exprimé au micro de Cyclism'Actu.

"Je n'ai aucune force, j'ai mal partout"

"Cela fait depuis la 6e étape que je suis vraiment en galère. Je n'arrive pas à respirer, donc ça n'oxygène pas les muscles et j'ai des courbatures. Je n'ai aucune force, j'ai mal partout, même aux bras, aux épaules. Ce n'est vraiment pas facile mais je suis content d'être arrivé au bout de cette étape de montagne", a déclaré le vaillant puncheur de la Cofidis. "C'est ça le sport, si j'avais été mieux je me serais battu pour être devant j'aurais eu mal pareil. On fait avec ce qu'on a, aujourd'hui (jeudi) j'avais rien, mais je suis content de voir l'arrivée. L'Alpe d'Huez, c'est chouette. Il y avait beaucoup de monde dans les virages, c'était assez énorme, ça donne des frissons", a même rajouté Victor Lafay, en oubliant l'espace d'un instant les efforts consentis.

"J'en aurais plus profité si j'avais pu être devant, ou sinon dans le peloton un peu plus tranquille. Là, je regardais beaucoup par terre", a su rire le Lyonnais. "On en profite quand même, c'est des belles émotions. Je regardais la roue de Fabio Jakobsen, je me disais qu'il ne fallait pas que je craque", a ajouté le Français, qui a mis sur le compte du public le surplus d'énergie qui lui a permis de "[tenir] jusqu'au bout." Lafay a conclu : "Je n'étais pas serein, surtout quand j'ai vu les collègues de Fabio partir devant, je me suis dit que ça allait être un peu limite. Je ne pouvais pas rouler plus vite. J'ai fait une confiance totale dans les Quick-Step. Sans eux je serais arrivé hors-délais. Merci à eux, au directeur sportif. Il m'a donné des gels, des bidons..."