Vasseur : «On la mériterait cette victoire d'étape...»

À la tête du Team Cofidis depuis fin 2017, Cédric Vasseur n'a toujours pas eu le bonheur de vivre une victoire d'étape sur le Tour de France en tant que manager général. La disette de l'équipe nordiste se prolonge maintenant depuis 15 saisons et l'édition 2008, lorsque Samuel Dumoulin et Sylvain Chavanel avaient levé les bras. L'ancien vainqueur d'étape et maillot jaune sur le Tour 1997 ne cache donc pas son ambition à la veille du Grand Départ de Bilbao : gagner à tout prix sur cette Grande Boucle 2023. "On mériterait cette victoire d'étape, avec tout le travail qui a été fait par tout le monde. Et quand on voit la qualité de l'effectif sur ce Tour, on se dit qu'on l'a dans les jambes. On a gagné onze fois en 2023. Tous les éléments sont réunis, on est prêt. Maintenant, c'est le Tour de France... Il n'y aura pas de cadeaux ", prévient-il.

"Une étape et un top 10 avec Guillaume Martin, ce serait champagne !"

Autre objectif annoncé, un bon classement général avec Guillaume Martin, revanchard après son malheureux abandon pour cause de Covid l'an passé. "On a aligné une équipe pour également aider Guillaume dans sa quête d'un top 10 au classement général. C'est aussi important. Si on pouvait avoir les deux, alors là forcément ce serait champagne sur les Champs-Élysées et un Tour plus que réussi !", espère Cédric Vasseur. Pas verni avec le protocole Covid en 2022 - Bryan Coquard, Guillaume Martin et Max Walscheid ayant dû renoncer - le dirigeant compte bien se conformer aux règles rappelées par l'UCI récemment. "Toutes ces petites mesures qui peuvent nous protéger, on les accepte. Le Covid est quand même plutôt derrière nous, même s'il y a eu ce pic sur le Giro. Mais si on ne prend aucune précaution et qu'au bout d'une semaine on a des cas de Covid, tout le monde va nous dire qu'on est des abrutis. Là on n'aura rien à se reprocher".

Une question se pose alors : pourquoi le cyclisme est-il le seul sport à prendre autant de précautions anti-Covid en 2023 ? "Je pense que c'est lié à la nature de l'effort, long et extrême. Sur un effort plus court, ce serait moins gênant. On pense surtout à la santé des coureurs. On a vu depuis l'arrivée du Covid que si un coureur testé positif ne se mettait pas au repos directement, il galérait pendant des semaines voire des mois pour retrouver son niveau. Et ça, on n'en a pas envie", a conclu Cédric Vasseur.