Van der Poel : «À vous de dire si je suis le meilleur !»

Jasper Philipsen (Alpecin - Deceuninck) peut à nouveau lui dédier sa victoire ! Son coéquipier Mathieu van der Poel a une nouvelle fois joué le rôle de poisson-pilote à la perfection sur la 4e étape du Tour de France. MVDP a placé une accélération surpuissante pour amener Philipsen dans un fauteuil vers son second succès en 2 jours, le 4e de sa carrière sur la Grande Boucle. Voici la nouvelle association gagnante du peloton en cas d'arrivée groupée ! "Dans la dernière ligne droite, Jasper (Philipsen) m'a crié qu'il était encore dans ma roue. J'ai pu trouver un petit trou et je suis parvenu à lui faire un très bon lead-out à nouveau" expliquait Mathieu van der Poel à l'arrivée. Mais quel est le secret d'une telle entente ? "Jasper me suit les yeux fermés, il me fait confiance, et cela me donne envie de travailler pour lui. Et de mon côté, j'ai la puissance nécessaire pour l'amener dans la bonne position". Les autres sprinteurs ont du souci à se faire en vue des prochaines arrivées au vu de l'entente entre les deux coureurs qui peut nous faire penser à la paire Mark Renshaw - Mark Cavendish, si prolifique il y a quelques années.

"Le Tour est déjà réussi pour nous !"

Comment Mathieu van der Poel envisage-t-il ce nouveau rôle de poisson-pilote ? "C'est plaisant, mais ce n'est pas sans risques. C'est difficile d'avoir le bon timing, mais cela a déjà fonctionné par deux fois donc notre Tour de France est déjà réussi !" Et lorsqu'on lui pose l'épineuse question de savoir s'ils sont les meilleurs du monde, MVDP répond avec la modestie qui le caractérise. "Pour Jasper (Philipsen), c'est difficile de dire s'il est le meilleur sprinteur du monde, mais il fait en tout cas partie du groupe des meilleurs. Et si moi je suis le meilleur poisson-pilote ? Ça, c'est à vous de me le dire !" répond-il avec un grand sourire. La prochaine possibilité pour les sprinteurs, ce sera lors de la 7e étape entre Mont-de-Marsan et Bordeaux. Et dimanche, la 9e étape partira de Saint-Léonard-de-Noblat, la ville de Raymond Poulidor, le grand-père de Mathieu van der Poel. De quoi lui donner des idées ? "Non, le Puy de Dôme - au sommet duquel se termine l'étape - c'est bien trop dur pour moi" conclut-il.