Philipsen a reçu «des menaces de mort» selon son amie

Considéré par beaucoup comme le meilleur sprinteur du monde en 2023, Jasper Philipsen a confirmé ce nouveau statut sur le Tour de France 2023, qu'il a outrageusement dominé au sprint avec quatre victoires et un maillot vert incontestable. Une performance qui place le Belge d'Alpecin-Deceuninck parmi les grandes stars de cette 110e édition. Mais tout n'a pas été rose pour le coureur de 25 ans durant ces trois semaines de course. Régulièrement critiqué sur les réseaux sociaux et pointé du doigt pour une attitude jugée trop arrogante sur le vélo - comme son intimidation très limite envers Pascal Eenkhoorn (Lotto Dstny) sur la 18e étape -, le natif de Mol aurait mal vécu cette vague de négativité, comme l'a confié sa compagne Melanie Peetermans dans un entretien accordé à Sporza. "A cause des critiques, il n'a pas pu profiter pleinement de ses victoires", a-t-elle commencé par expliquer.

"Ça a été très dur pour lui..."

"Jasper est une personne au grand cœur. Tous ceux qui le connaissent savent que c'est un garçon calme et gentil. Je ne peux m'empêcher d'être positive à son sujet. Ce que les gens écrivent, par exemple qu'il est arrogant, n'est absolument pas vrai. Il est très regrettable qu'ils le critiquent autant. Cela a dû être très dur pour lui", a-t-elle poursuivi, avant de dévoiler à quel point ces critiques sont allées trop loin. "Les messages que Jasper a reçus ne sont vraiment pas jolis. Beaucoup de gens sous-estiment l'impact mental de cette situation. Sur les réseaux sociaux, il a reçu plusieurs menaces de mort, et je me demande pourquoi. Vous ne le connaissez même pas".

Melanie Peetermans a continué à prendre la défense de son compagnon en soulignant la difficulté d'agir en une fraction de seconde. "Les gens portent des jugements sur lui en se basant sur un clip de 10 secondes à la télévision. Ils oublient que les coureurs doivent prendre des décisions rapides pendant le sprint. Après coup, on voit tout au ralenti et on peut dire ce qu'il aurait fallu faire différemment. Mais pour le sprinter lui-même, ce n'est pas un jeu vidéo". Avant de donner un exemple concret de l'état psychologique dans lequel était le maillot vert durant la course. "Il y a eu une étape qu'il a gagnée, et juste après l'arrivée, il s'est dit : "Oh non, ils ont encore écrit quelque chose sur moi". Penser à cela au moment où vous gagnez une étape du Tour de France est très mauvais. J'espère que la tempête se calmera bientôt et que les gens se rendront compte que Jasper est quelqu'un de bien", a-t-elle conclu.