Marcel Kittel devant Bryan Coquard

Au lendemain de la 28e victoire de Mark Cavendish sur le Tour, acquise à la photo-finish à Angers, la Grande Boucle prenait la direction de Limoges pour la plus longue étape de la 103e édition. Les sprinteurs bénéficiaient d'une nouvelle occasion de décrocher une victoire d'étape, mais les baroudeurs avaient forcément envie de tenter leur chance.

Un schéma de course classique

L'échappée matinale aura besoin de 36 kilomètres pour se constituer. Oliver Naesen (IAM Cycling), Alexis Gougeard (AG2R La Mondiale), Markel Irizar (Trek-Segafredo) et Andreas Schillinger (Bora-Argon 18) sont les quatre valeureux coureurs à sortir du peloton. Rapidement, l'écart grimpe pour atteindre les six minutes à 122 kilomètres de l'arrivée. Dès lors, le peloton reprend les choses en main et l'avance de l'échappée se réduit. Avec le vent et l'augmentation de l'allure, une cassure se produit dans le peloton. Plus de peur que de mal. Aucun favori n'est piégé et la jonction se fait quelques bornes plus loin. Désormais regroupé, le peloton intensifie encore l'allure et les échappés accusent le coup. L'avance de ces derniers chute à deux minutes, puis se stabilise.

Le trio fait de la résistance

À 76 kilomètres, les formations de sprinteurs se mettent alors en ordre de bataille. Pourtant, l'échappée fait de la résistance et l'écart se maintient pendant un long moment autour des deux minutes. Pendant ce temps, Peter Sagan grappille des points précieux pour le maillot vert, derrière les échappés, au sprint intermédiaire. Puis, les quatre hommes à l'avant, malgré près de 200 bornes passés en tête, continuent de fournir les efforts pour résister au peloton. Le Français Alexis Gougeard ne parvient plus à tenir le rythme. Les formations intéressées par le sprint enclenchent alors la deuxième à l'image d'Etixx-Quick-Step et Direct Energie. L'usure aura finalement raison des trois coureurs à l'avant. Après 230 kilomètres d'effort, l'échappée est terminée.

Une victoire à la photo-finish

Avant même de reprendre l'échappée, les équipes de sprinteurs roulent en tête du peloton. Astana, Direct Energie, Tinkoff, BMC, Katusha, Etixx-Quick-Step, Movistar, Lotto Soudal sont autant de formations à se mêler à la bagarre. Si certaines visent la victoire d'étape, comme Tinkoff avec Sagan, d'autres protègent leur leader (Movistar). Lorsque la jonction est effectuée, Lotto Soudal mène un train d'enfer pour l'Allemand André Greipel, qui tient à sa revanche de la veille. Le final est compliqué et, dans un rond-point, certains frôlent la chute. En tête de peloton, Tinkoff reprend alors la main pour le maillot jaune Sagan. Les Belges de Lotto Soudal croient en leurs chances et doublent les équipiers du fantasque Slovaque. À la flamme rouge, Greipel n'a plus d'équipier. Katusha pointe le bout de son nez en tête. Kristoff lance le sprint. Mais, Kittel (Etixx-Quick-Step) le double. Coquard revient fort et la victoire se joue à un fil. L'Allemand Marcel Kittel est finalement déclaré vainqueur à la photo-finish. Au palmarès des vainqueurs d'étapes à Limoges, Kittel succède à Mark Cavendish, couronné en 2009.