Madiot, le jour de Pinot : «Une étape symbolique ? Non»

Au terme d'une 19e journée qui aura vu son coureur Lars van den Berg prendre la 18e place à Poligny - après avoir été membre de l'échappée dont le vainqueur du jour Matej Mohoric (Bahrain Victprious) était issu - Marc Madiot s'est surtout projeté vers la 20e étape du Tour de France, disputée samedi entre Belfort et Le Markstein. Le manager général de la Groupama-FDJ sait que beaucoup de choses peuvent encore se jouer dans les Vosges, et qu'un certain Thibaut Pinot sera très attendu pour sa dernière étape de montgane sur le Tour, courue à domicile sur ses routes d'entraînement. Une journée à forte valeur symbolique donc... mais pas pour le Mayennais de 64 ans. "Une étape symbolique ? Non, c'est avant tout une étape pour faire la course", a-t-il réfuté, pleinement concentré sur l'aspect purement sportif.

"Si on ne le fait pas, on passera à travers"

"Je ne veux surtout pas qu'on entre dans autre chose, notamment avec Thibaut (Pinot). On est là pour faire une étape du Tour, rien qu'une étape du Tour et encore une étape du Tour. Il faut arriver à exclure tout ce qui l'entoure. Car si on ne le fait pas, on passera à travers", a prévenu un Marc Madiot déterminé. Même les quelques mots de Julian Alaphilippe (Soudal Quick-Step) à propos de son grimpeur historique - "Thibaut, un coureur attachant, j'ai plein de souvenirs avec lui, il va manquer au public et au peloton" - étaient loin d'émouvoir le patron de l'écurie française. "Tout ça, ce sont juste des mots et des phrases. C'est la séance de violon à l'arrivée des courses. Mais au briefing, ce sera "Etape à la mort". C'est au mental que ça va se jouer. Il ne faut surtout pas qu'on tombe dans le piège de la journée émotion. Surtout pas". Le mesage est passé : la Groupama-FDJ et Thibaut Pinot iront d'abord à la guerre avant de verser dans les sentiments.