Lefevere : «Je ne peux pas en vouloir à Alaphilippe»

Petit à petit, la Soudal Quick-Step se dirige vers son pire bilan sur le Tour de France depuis plus de 10 ans. Il faut en effet remonter à l'édition 2012 pour voir le Wolfpack repartir bredouille de la plus grand course du monde. Après la perte de Fabio Jakobsen suite à une chute, les espoirs de succès d'étape reposent désormais presque entièrement sur les épaules de Julian Alaphilippe. Mais le Français semble très loin de retrouver un niveau suffisant pour y parvenir, même s'il ne ménage pas ses efforts. Pourtant, après avoir remporté une étape et terminé 10e du général du Critérium du Dauphiné, les attentes étaient fortes autour du double champion du monde. Jamais très tendre avec son coureur star lors de ses dernières années de galères, le boss de l'écurie belge Patrick Lefevere s'est à nouveau exprimé sur le cas du natif de Saint-Amand-Montrond dans les colonnes du Het Nieuwsblad.

"Julian est toujours précieux au sein de notre équipe, mais..."

"Notre deuxième leader Julian Alaphilippe a également du mal dans ce Tour. Après sa victoire d'étape dans le Dauphiné, nous étions tous encore optimistes, mais c'était prématuré de s'avancer. Le Dauphiné n'est pas le Tour de France. Nous sommes tous déçus, mais surtout Julian lui-même. Je ne peux pas du tout lui en vouloir. Avant le début de saison, nous avons eu une discussion difficile avec Julian, sa femme (Marion Rousse), le manager Dries Smets et moi-même. En tant que "patron" de l'équipe, je lui ai dit : 'Julian gagne bien sa vie, et donc il faut que ses performances s'améliorent'. Lui-même m'a répondu : 'Oui Patrick, je sais'. Je sais que Julian fait tout ce qu'il peut pour se préparer au mieux depuis des semaines maintenant. On peut juste en conclure que ça n'a pas marché...", a regretté Lefevere, visiblement pas confiant pour voir son coureur levé les bras une 7e fois sur le Tour.