Julian Alaphilippe : «Je ne suis pas à la rue non plus »

Julian Alaphilippe ne lâchera rien sur ce Tour de France ! Bien qu'il n'ait pas les meilleures jambes de sa vie et qu'il ait conscience que ses chances de remporter une septième étape sur la Grande Boucle sont faibles, le Français passe à l'attaque quasiment tous les jours depuis le début de ce Tour... et c'est encore ce qu'il a fait ce vendredi sur la 19e étape. Membre de l'échappée de neuf coureurs qui s'est ensuite fait reprendre par une petite trentaine d'hommes, dont le vainqueur Matej Mohoric (Bahrain Victorious) et le coéquipier de l'ancien double champion du monde, le Danois Kasper Asgreen, battu à la photo-finish par le Slovène, Julian Alaphilippe a ensuite couvert la fuite du trio dans lequel était son compère de la Soudal Quick-Step, avant de couper la ligne en 26e position. Il s'est confié sur cette 19e étape quelques minutes après l'arrivée.

"Si on nous avait dit ça il y a quelques jours, on n'y aurait pas cru"

"J'ai encore donné le maximum aujourd'hui (vendredi), c'est ce que j'avais encore envie de faire. La situation était bonne pour nous avec le retour de Kasper (Asgreen). J'ai cru que ça allait le faire encore pour lui, il n'a pas manqué grand chose. Il avait encore de très bonnes chances pour anticiper, et à partir de là, je suis resté derrière et j'ai espéré que ça marche. Après la journée qu'il a faite hier (jeudi), chapeau. Ça aurait été encore magnifique de gagner, mais si on nous avait dit ça il y a quelques jours, on n'y aurait pas cru."

"Je ne fais pas le Tour pour etre super combatif"

Julian Alaphilippe a ensuité évoqué son cas personnel. "Personnellement, il me manque encore un petit quelque chose pour jouer la victoire, même si je me sens de mieux en mieux. En tout cas, je n'ai pas de regrets aujourd'hui (vendredi). Je cours comme j'ai envie de courir, je donne le maximum pour ne pas avoir de regrets. Je suis très conscient que les jambes sont loin d'être exceptionnelles, mais je ne suis pas à la rue non plus puisque j'arrive à être devant et à faire la course. Le prix du super combatif, un objectif ? C'est anecdotique. Je ne fais pas le Tour pour etre super combatif. Ce serait une belle récompense, mais je n'y pense pas du tout", conclut le membre du Wolfpack, qui avait remporté ce trophée en 2019.