Gaudu : «Je ne suis pas désabusé, focus sur dimanche»

Un véritable chantier. L'impressionnante chute massive survenue dès les premiers kilomètres de cette 14e étape du Tour de France a donné le ton ce samedi : il y en avait de partout ! Impossible de se cacher sur le terrible parcours du jour, et encore plus avec le rouleau compresseur Jumbo-Visma enclenché dès les premiers cols de la journée. S'il a tant bien que mal tenu le choc au sein du groupe maillot jaune jusqu'au pied de Joux Plane, David Gaudu a ensuite pris un véritable éclat dans la course au podium, qui s'est définitivement envolé à Morzine. Distancé dès le début de l'ultime difficulté du jour, le grimpeur de la Groupama-FDJ a certes franchi la ligne d'arrivée à une honnête 11e position, en compagnie de Guillaume Martin (Cofidis), mais avec près de 6 minutes de retard sur Carlos Rodriguez (INEOS Grenadiers).

"Au fond de moi, j'ai de l'envie"

Le Breton - qui perd une place au classement général et se retrouve 10e, à près de 8 minutes du podium et 4 minutes du 8e rang - s'est une nouvelle fois exprimé avec lucidité sur sa performance du jour face à la presse. "C'était dur, j'étais à fond. Je ne peux pas aller beaucoup plus vite dans tous les cas. Il n'y a pas grand chose d'autre à dire. Gagner une étape comme Rodriguez, c'est le but. Vous savez, ce n'est pas parce que je ne suis pas dans l'échappée que je ne veux pas y être. Mais je ne pouvais tout simplement pas y aller à ce moment là".

"Aujourd'hui j'étais moins bien, j'ai eu une moins bonnne journée, j'étais un cran en-dessous des autres jours. Forcément, sur le Tour, ça ne pardonne pas. Ma performance du jour n'est pas bonne, je ne peux rien vous dire de plus. On va vite oublier cette journée et focus sur dimanche. Je ne suis pas désabusé, c'est juste comme ça. Je viens de sortir de 5h de course non-stop à bloc, forcément je suis fatiqué et vous pensez qu'à ma mine je suis désabusé, mais pas du tout. Au fond de moi, j'ai de l'envie. On ne vient pas sur le Tour la fleur au fusil, on a fait ce qu'il fallait", a conclu sans concession un David Gaudu réaliste.