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Dufaux : «Qui peut battre Pogacar ? À part le Covid...»

Tour de France
Mis à jour le par Waldemar NEY
Photo : @Cyclismactu / CyclismActu.net

Actuellement directeur sportif de la formation Cogeas Cycling Team, le Suisse Laurent Dufaux aura eu un palmarès fourni lorsqu'il évoluait chez les professionnels. En effet, le natif de Montreux a remporté pas moins de 31 succès en tant que coureur (de 1990 à 2004). Parmi ses victoires les plus marquantes, on peut citer ses sacres au classement général du Critérium du Dauphiné en 1993 et 1994, une victoire d'étape sur le Tour d'Espagne en 1996 ou encore son succès au général du Tour de Romandie 1998 - agrémentés de deux 4e place sur le Tour de France. Au micro de Cyclism'Actu, l'ancien fidèle lieutenant de Richard Virenque est revenu sur sa carrière avec nostalgie, avant d'aborder en détail l'évolution du cyclisme actuel, alors que la Grande Boucle est arrivé ce samedi en Suisse. 

Laurent Dufaux s'exprime sur la Grande Boucle 2022 !

 

Le principal adversaire de Tadej Pogacar, c'est... ?

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"Le cyclisme, c'est une grande famille"

"Avec Richard, on s'est connu avant de passer professionnel. On a commencé à sympathiser, une complicité est née entre nous. On a souvent collaboré, même sans être dans les mêmes équipes. On s'est retrouvé ensemble en 1995, chez Festina. J'étais toujours son lieutenant de luxe en quelque sorte, notamment sur le Tour où il arrivait avec ses ambitions. Il m'appelait le "Petit Suisse". On a passé de très belles années, avant de terminer au sein de la même formation, chez QuickStep en 2004. On s'est même retrouvé pas plus tard que la semaine dernière à Châtel. C'était un plaisir de le revoir ! Le cyclisme, c'est une grande famille".

"Tout ça, j'en garde de très bons souvenirs. Il y a aussi de la nostalgie. Je ne suis pas directement resté dans le milieu professionel, donc on perd un petit peu de vue les copains du milieu. J'aurai pu à plusieurs reprises revenir dans le monde du cyclisme, mais c'était un choix de ma part. Je garde beaucoup de fierté de mes 14 ans passés chez les Pros, avec au bout un palmarès pas négligeable. J'ai toujours cet amour pour ce sport, qui restera avant tout une passion. C'est une grande fierté d'accueillir le Tour sur mes terres aujourd'hui (dimanche). J'aurai été très fier de pouvoir participer à cette belle étape de montagne, ou à une arrivée explosive comme celle de Lausanne samedi".

 

"Evenepoel, Pogacar, Ayuso... Le cyclisme s'est largement rajeuni"

"Le cyclisme a beaucoup changé. On va recruter des jeunes beaucoup plus rapidement. On a un bon exemple en Suisse avec Jan Christen, qui a été champion du monde de cyclo-cross en début d'année. Il a signé un contrat avec la petite équipe de jeunes de Pogacar, la Pogi Team. Et il a déjà un contrat de quatre ans avec la formation UAE Team Emirates. Il vient d'être sacré champion d'Europe samedi à Anadia au Portugal. C'est un jeune coureur de 18 ans, en deuxième année Junior. C'est un peu une tendance, on va les chercher dès les Juniors".

"Il y a plein de managers et de recruteurs qui sont très attentifs pour aller dénicher la perle rare. On a donc un cyclisme qui s'est largement rajeuni avec des champions qui émergent beaucoup plus tôt. Evenpoel, Pogacar, Ayuso... Ils sont quasiment passés directement chez les Pros après les Juniors. On a aussi un vélo qui s'est professsionnalisé et qui a profité des nouvelles technologies. C'est lié à l'évolution de notre monde. Qui peut battre Pogacar ? A part le Covid...".

Publié le par Waldemar NEY

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