David Gaudu en gestion : «Quand j'ai doublé Pogacar...»

David Gaudu a serré les dents toute la journée, mais il s'est accroché. Et il a bien fait. Distancé dans les deux grandes ascensions du jour, le col du Galibier et le col du Granon, le coureur de Groupama-FDJ est monté à son rythme et est parvenu à limiter la casse à l'occasion de la 11e étape du Tour de France, ce mercredi. Rattrapant ses adversaires un à un, dont un Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) en grande difficulté, le "petit Prince de Bretagne" prend même la 5e place alors qu'on le croyait en perdition. Toujours bien placé au classement général - 7e à 3'13" du vainqueur du jour et nouveau Maillot jaune Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma), mais à seulement 52" de son dauphin Romain Bardet (Team DSM) - le grimpeur français a fait le bilan de cette journée mémorable sur la Grande Boucle.

"Pogacar ? C'est le vélo. Personne n'est à l'abri d'une mauvaise journée"

"C'était une étape de fous furieux, du début à la fin. J’étais un peu “bloqué” sur tout le début d’étape, dans le Galibier notamment. J’ai su garder mon calme et j’ai pu m’appuyer sur une équipe incroyable. Sans eux aujourd’hui, je ne suis rien. S’ils ne sont pas là, je suis peut-être à vingt minutes au général ce soir. Dans la dernière montée, on a vraiment bien géré. Au final, je me sentais assez bien et je savais que c'était très dur. On se doutait que Jonas Vingegaard allait être le plus fort et le but n'était pas de s'accrocher à tout prix si c’était pour exploser à cinq bornes du sommet", a expliqué le natif de Quimper, très lucide dans sa gestion de l'effort.

"Il fallait gérer et essayer de reprendre les gars un par un, et c'est ce qui s'est passé. J’ai repris Tadej Pogacar, j’ai repris Adam Yates. J’ai repris tout ceux que je pouvais reprendre. Je n’ai pas fini trop cramé. Comment c'était de rattraper et doubler Pogacar ? C'est le vélo. Personne n'est à l'abri d'une mauvaise journée. J’ai hâte d'être à demain pour voir comment ça va se passer. Je suis content de ma journée", a conclu David Gaudu, déjà prêt à retourner à la guerre jeudi dans une 12e étape qui s'annonce tout aussi palpitante jusqu'à l'Alpe d'Huez.