David Gaudu, confiant : «On se bat encore pour le top 5»

David Gaudu a encore tenu sur la 17e étape du Tour de France. Au courage, au mental, le leader de la Groupama-FDJ, en difficulté dès les premières accélérations, a de nouveau fait parler sa gestion de l'effort exemplaire déjà entrevue à maintes reprises depuis les Alpes. Tracté juqu'aux 5 derniers kilomètres de la montée de Peyragudes par un Valentin Madouas impressionnant, le Breton a ensuite fait parler son punch dans le mur final pour gratter 5" à son concurrent direct pour la 4e place, Nairo Quintana (Arkéa-Samsic). Loin derrière le duel de mutant entre Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) et Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) - remporté par ce dernier pour la victoire - le Français continue à s'accrocher à sa 5e place et se rapproche un peu plus d'un premier top 5 à Paris.

"Ça se joue plus dans la tête que dans les jambes"

"Encore un grand merci à l'équipe, je ne serai rien sans elle", a souligné après la ligne un Gaudu reconnaissant. "Ils se sacrifient tous pour moi, donc je ne veux pas lâcher pour eux. Sans Valentin (Madouas), je ne fais rien aujourd'hui (mercredi). Je l'ai rarement vu à ce niveau. Il me sauve le cul à chaque fois, il m'a traîné partout. En tout cas, content d'être arrivé sains et sauf ici (Peyragudes), on se bat encore pour le top 5. C'est très compliqué, mais sur le Tour, ce serait déjà énorme. Pour l'instant ça tient, tout le monde est au bout du rouleau. Il reste encore une étape à rallier, où il faudra être fort mentalement. Ça se joue plus dans la tête que dans les jambes. Je ferai au mieux demain (jeudi) dans Hautacam, ça risque d'être à nouveau un sacré bazar", prédit-il.

A nouveau lâché très tôt, le grimpeur de 25 ans a ressorti sa "spéciale" du Granon, remontant les morts un à un, avant d'enfoncer le clou dans le final. "J'étais déjà vraiment pas bien dans la Hourquette d'Ancizan, j'ai réussi à basculer avec Valentin au mental. Ça allait un peu mieux dans le col suivant (de Val Louron-Azet, ndlr). Quand j'ai vu le rythme, je me suis dit que si ça continuait comme ça jusqu'en haut, ils allaient être un par un et que ce serait rebelote du Granon. Au final, c'est un peu ce qu'il s'est passé, même si on ne revient pas sur Bardet et Thomas. On a plutôt bien géré la journée", se réjouit-il.

"Quintana n'a pas voulu rouler, c'est un juste retour des choses"

Interrogé sur son petit rapproché sur la 4e place de Nairo Quintana, désormais à seulement 4", David Gaudu a expliqué avoir pris un certain plaisir à se débarasser du Colombien dans les dernières pentes, après l'attitude de ce dernier dans le final. "Nairo Quintana ne m'a pas passé un relai dans la montée finale, et il a décidé de m'attaquer. J'avais mon directeur sportif qui me disait de lui faire la chique, c'est ce que j'ai fait dans la dernière rampe. J'ai vu qu'il avait lancé de trop loin, je me suis dit "Toi mon coco, je vais venir te chercher". Il n'a pas voulu rouler, c'est un juste retour des choses", a expliqué le Français, piqué au vif dan ce duel pour la 4e place qui s'annonce palpitant, la 3e place de Geraint Thomas (INEOS Grenadiers) semblant désormais hors d'atteinte à 3 minutes.