Chérel : «Bardet a été décrié... content pour lui»

Mikaël Chérel (AG2R Citroën Team) aurait bien aimé imiter son coéquipier Bob Jungels, vainqueur dimanche, sur la 11e étape du Tour de France ce mercredi. Le Normand, qui a rapidement compris que son entreprise à l'avant était vouée à l'échec, a passé un relai pour son leader Jungels dans le Galibier, avant de terminer 38e de l'étape. Il avait pourtant réussi à se glisser dans l'échappée du jour, que l'on a cru voir s'imposer par le biais de Warren Barguil (Arkéa-Samsic). L'ancien coéquipier de Romain Bardet (Team DSM) s'est aussi réjoui de la performance de l'Auvergnat, qui l'a dépassé en milieu de course, pour terminer 3e de l'étape : il est le nouveau 2nd du général, derrière Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma). Mikaël Chérel (36 ans) a finalement répondu aux questions.

"J'ai glissé un mot à Christophe Laporte"

"[L'étape] n'était pas si longue, mais avec beaucoup de dénivelé et surtout des cols mythiques. On le sait, l'enchaînement Télégraphe - Galibier c'est toujours un gros morceau. Dès le départ on a vu les Jumbo-Visma qui voulaient se glisser dans les coups. J'ai glissé un mot à Christophe Laporte, et il m'a fait comprendre la stratégie de l'équipe. J'ai compris que c'était pour moi le plan de me glisser dans l'échappée mais qu'elle avait peu de chance d'arriver au bout. Je voulais être à l'avant, j'imaginais qu'il y avait des chances qui étaient minimes pour la victoire", a d'abord résumé Mikaël Chérel, échappée déçu, qui ne sait pas encore si son contrat avec la formation de Vincent Lavenu sera renouvelé ou non en fin de saison.

"Les jambes étaient bonnes, mais je me suis heurté à un mur quand je suis arrivé à 2000m d'altitude, comme c'était le cas sur le Giro. Cela fait quelques temps que je n'ai pas séjourné en altitude, et je pense que ça se ressent. Je me suis fait plaisir, c'est bien d'exister sur une course telle que le Tour de France, surtout moi qui ai un rôle souvent dans l'ombre pour mes leaders, et j'ai pris beaucoup de plaisir. Je pense en avoir donné parce j'étais beaucoup encouragé, les gens citaient mon nom, et c'était plutôt agréable", a poursuivi le Normand d'AG2R Citroën Team, avant de conclure : "Il [Bardet] est en passe de réaliser un nouveau grand Tour de France quelques années après. On le pensait moins bien, il a beaucoup été décrié et tant mieux pour lui, je suis vraiment heureux."