Andy Schleck : «Jungels... j'avais les larmes aux yeux»

Andy Schleck a trouvé son successeur. Onze ans après sa victoire d'étape sur le Tour de France 2011, le Luxembourgeois a ainsi vu un coureur du Grand-Duché remporter une étape sur la Grande Boucle. Il s'agit de Bob Jungels (AG2R Citroën) qui s'est imposé sur la 9e journée du Tour de France disputée entre Aigle et Châtel (192,2 kilomètres), ce dimanche. "J’étais super heureux pour lui. Je ne pensais pas qu’il allait gagner l’étape. Déjà, j’étais content qu’il prenne cette échappée de costauds. Il a pris une minute, une minute trente, mais il restait encore de la route jusqu’à l’arrivée", explique l'ancien professionnel dans un entretien accordé à L'Essentiel.

"Quand on a sa classe, on peut toujours revenir"

"Je pense qu’à un moment donné, ils l’ont un peu laissé partir, surtout Thibaut Pinot, poursuit Andy Schleck. Quand Bob a gagné, j’avais les larmes aux yeux. D’habitude, je ne vais jamais sur le podium, mais là je voulais être le premier luxembourgeois à le voir. Il n’avait pas encore gagné d’étape sur le Tour, mais j’ai toujours su qu’il pouvait en remporter une. Avec tout ce qu’il s’est passé ces derniers temps, c’est une victoire bien méritée, la plus belle que je l’aie vu gagner." L'ancien vainqueur du Tour de France est surtout heureux de voir son compatriote revenir au plus haut niveau après plusieurs mois compliqués.

"Ce n’est pas juste la victoire d’étape. Je voyais Bob souffrir. C’est compliqué quand un coureur qui a l’habitude d’avoir du succès ne gagne plus rien. Mais quand on a sa classe, on peut toujours revenir. Il faut rester sérieux, calme et croire en soi", déclare-t-il. Désormais proche du top 15 au classement général, Bob Jungels pourrait viser une belle place d'honneur. Mais ce n'est pas l'avis d'Andy Schleck : "Je pense qu’il doit continuer à se glisser dans les échappées. Il faut être honnête, ce n’est pas quelqu’un qui peut rester avec les meilleurs, dans la haute montagne. Du moins pas pour le moment. Mais gagner encore une étape, pourquoi pas."