Pavel Sivakov : «J'ai rarement été aussi bien...»

Il a failli tout rafler sur la 3e étape du Tour de Burgos jeudi. Parti à 40 kilomètres de l'arrivée, en plaçant une attaque dans le Picon Blanco, Pavel Sivakov (INEOS Grenadiers) a ainsi réalisé un grand numéro. Une offensive qui lui permet de devenir le nouveau leader de l'épreuve ibérique à deux étapes de la fin puisque le groupe des favoris a passé la ligne d'arrivée avec 28 secondes de retard. Mais le Français en voulait plus. Il espérait également lever les bras à Villarcayo, mais le coureur d'INEOS Grenadiers a été devancé par Bastien Tronchon (AG2R Citroën), la sensation du jour. C'est donc avec des sentiments mitigés - et une petite rancoeur envers son compatriote - que le maillot rouge est revenu sur sa journée au micro de la Chaîne L'Équipe.

"J'ai montré que j'étais dans une très grande condition"

"Après l'attaque de Tao (Geoghegan Hart, son coéquipier, ndlr) dans le Picon Blanco, j'ai contré pour voir comment les adversaires se sentaient. Personne n'a suivi, puis j'ai vu Miguel Angel Lopez revenir, mais il n'a pas voulu me relayer dans Picon Blanco. Personne n'a voulu me relayer aujourd'hui (jeudi). À la fin, je me retrouve avec le coureur d'AG2R Citroën Team (Bastien Tronchon), mais lui non plus n'a pas voulu passer (petit sourire). Je ne sais pas... ce n'était pas fair-play de sa part à mon avis. Il aurait quand même pu me passer un relais. Je prends le maillot, mais je suis un peu déçu de ne pas prendre l'étape également car j'avais envie de gagner aujourd'hui (jeudi). Après, c'est la course, c'est comme ça, même si ça n'a pas été super de sa part. Mais chapeau à lui quand même car il a réussi à rester dans ma roue. Personnellement, je me suis rassuré et j'ai montré que j'étais dans une très grande condition. J'ai rarement été aussi bien", conclut celui qui participera au prochain Tour d'Espagne.