Vincenzo Nibali : «Maintenant, je suis prêt pour le Giro»

Victime d’une forme agressive de la Covid-19 en février dernier, Vincenzo Nibali a dû voir son début de saison mis en pointillé avec seulement douze jours de compétition, et notamment une absence sur les courses italiennes du mois de mars (Strade Bianche, Tirreno-Adriatico et Milan-San-Remo). Le coureur italien de 37 ans - qui revient d’un stage à Tenerife - participe cette semaine au Tour de Sicile et sera sur Liège-Bastogne-Liège, avant de s'envoler pour Budapest et le Grand Départ du Tour d’Italie. Il est revenu sur son absence et sur la suite de sa saison pour le média italien Corriere della Sera.

"Je pense que beaucoup d’entre nous ont sous-estimé l’infection"

Vincenzo Nibali, comme beaucoup d'autres coureurs cette saison, n'a pas été épargné par la Covid-19 : "Je n'ai eu que 12 jours de compétition depuis le début de saison. En février, j'ai contracté le Covid, que j’ai traité sans problème apparent, mais après être remonté sur le vélo, j’ai rechuté. Une nuit, j'étais tellement malade que j'ai dit à ma femme d'appeler une ambulance, j’avais des délires et les problèmes respiratoires ont duré plusieurs jours. Je pense que beaucoup d'entre nous ont sous-estimé l'infection en essayant de récupérer trop rapidement […]." Malgré cet épisode difficile, le Requin de Messine se montre confiant pour la suite. "J'étais malade comme un chien mais maintenant, je suis prêt pour le Giro".

Objectif Lombardie plutôt que le Tour après le Giro ?

Le coureur de l'équipe Astana Qazaqstan est ensuite revenu sur la suite de sa saison, avec une participation au Tour d'Italie, sur lequel la 5e étape sera en son honneur, avec une arrivé chez lui, à Messine : "Aujourd’hui, je suis en retard, mais au fil des années j'ai appris à tirer le meilleur parti d'une mauvaise situation. Je vais courir le Tour de Sicile, puis la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liege, et ensuite je m'envolerai à  Budapest pour le départ du Giro. En ce qui concerne sa participation au Tour de France, l'Italien se montre plus mesuré.

"Sur le papier, je serai au départ du Tour de France, mais j'ai décidé que je ferai un point après l'arrivée finale du Giro à Vérone. Je déciderai à ce moment-là si je le fais ou pas. Courir le Giro et le Tour signifierait terminer la saison à Paris, et j'aimerais bien aussi la terminer d'une manière différente, et notamment en me préparant bien pour le Tour de Lombardie, que j'ai déjà remporté deux fois." explique celui qui refuse d'évoquer une éventuelle retraite. "Je ne réponds jamais parce que je ne sais pas quoi répondre. En fait, je ne sais pas quoi faire. Je ne peux pas planifier ma retraite comme le font les autres athlètes", conclut Vincenzo Nibali.