Thomas De Gendt : «J'étais sûr de gagner le sprint»

Dix ans après son triomphe sur la mythique étape du Stelvio, en 2012, Thomas De Gendt (Lotto Soudal) a remporté sa deuxième victoire sur le Tour d'Italie ce samedi, lors de la huitième étape disputée autour de Naples. L'éternel baroudeur, comme toujours irrésistible dans ses meilleures journées, a réglé au sprint Davide Gabburo (Bardiani-CSF-Faizané), Jorge Arcas (Movistar Team). Même les épouvantails Biniam Girmay (Intermarché-Wanty-Gobert Matériaux) et Mathieu van der Poel (Alpecin-Fenix), piégés dans la grosse échappée du jour, n'ont rien pu faire face au surpuissant Belge. "Aujourd'hui était l'un de ces jours qui me conviennent", a confirmé celui qui aime les étapes en circuit, comme lors de sa dernière victoire il y a un an à Barcelone, sur le Tour de Catalogne. Mais il revient de loin, comme il l'a expliqué en interview après l'arrivée.

"On savait que tout le monde compterait sur Van der Poel et Girmay pour rouler"

"Si vous m'aviez demandé il y a quinze jours si je pouvais gagner une étape du Giro, j'aurais dit non, car j'étais en si mauvaise forme. Mais maintenant, les bonnes jambes reviennent", a commencé le coureur de 35 ans, avant de revenir sur le déroulement de la course. "Avec un groupe aussi important et des coureurs très forts comme Mathieu van der Poel, Diego Ulissi et Biniam Girmay, ça allait forcément se regarder. Van der Poel a attaqué sur une section raide dans l'avant-dernier tour. Il est parti très fort. Mais nous étions à trois de l'équipe, nous avons réussi à revenir. Puis nous avons attaqué pour essayer. On savait que tout le monde compterait sur Van der Poel et Girmay pour rouler".

"Je dois remercier Harm Vanhoucke, il a parfaitement roulé"

Une stratégie qui s'est avérée payante. "Nous avons pris de l'avance. On pensait qu'ils reviendraient dans la partie raide, mais ils étaient bloqués à trente secondes". En supériorité dans la quatuor de tête avec la présence de Harm Vanhoucke, encore fallait-il miser sur le bon cheval. "J'ai travaillé pour Harm pour qu'il puisse attaquer dans la montée, mais il a dit qu'il n'avait pas les meilleures jambes. Donc, dans les trois derniers kilomètres, je lui ai dit de rouler à l'avant, parce que j'étais sûr de gagner le sprint. Il l'a fait parfaitement. Il était en tête jusqu'à 300 mètres avant la fin, je dois donc le remercier . Nous avons fait un bon travail d'équipe aujourd'hui". Un beau travail d'équipe, pour une nouvelle démonstration de force de Thomas De Gendt.