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Nico Denz la 12e étape, Geraint Thomas toujours en rose

Tour d'Italie
Mis à jour le par Arthur DE SMEDT
Photo : @giroditalia

Au lendemain d'une étape pour sprinteur et à la veille d'une première grande explication en montagne, cette 12e étape du Tour d'Italie, ralliant Bra à Rivoli (185km) était réservée aux baroudeurs. Et ce sont effectivement les échappés qui se sont imposés, avec Nico Denz (BORA-hansgrohe) qui a levé les bras. L'Allemand de 29 ans a devancé, au sprint, ses deux compagnons Toms Skujins (Trek-Segafredo) et Sebastian Berwick (Israel-Premier Tech). Chez les favoris, hormis les chutes de Jack Haig (Bahrain-Victorious) et Andreas Leknessund (Team DSM), rien à signaler. Geraint Thomas (INEOS Grenadiers) conserve donc son maillot rose de leader.

Nico Denz a remporté cette 12e étape du Tour d'Italie

 

Une échappée fleuve avec Pedersen, Matthews, Bettiol, Formolo, Kuss...

Cette 12e journée débute avec un nouvel abandon - déjà le 37e depuis le départ ! -, Alessandro Covi (UAE TEam Emirates) ne pouvant prendre le départ, victime de la même chute qui a poussé Tao Geoghegan Hart (INEOS Grenadiers) à se retirer la veille. Après une minute de silence observée sur la ligne en mémoire des victimes des inondations qui ont frappé l'Émilie-Romagne ces derniers jours, les coureurs restants s'élancent pour une étape qui s'annonce propice aux baroudeurs. Comme prévu, les premiers kilomètres sont musclés, et on retrouve déjà Ben Healy (EF Education-EasyPost) à l'attaque pour faire le forcing. Il y en a de partout, ce départ rapide ne fait pas les affaires des coureurs affaiblis ou blessés comme Mickael Chérel (AG2R Citroën Team), victime d'une grippe intestinale et déjà lâché, comme beaucoup d'autres.

Les INEOS Grenadiers tentent tant bien que mal de laisser partir et de calmer les ardeurs des attaquants. La bonne échappée finit par se constituer au bout d'une trentaine de kilomètres, dans l'ascension de Pedaggera (13.2 km à 2.7%). Un groupe fleuve de 26 unités se dégage avec de sacrés clients pour la victoire. Parmi les équipes les mieux représentées, la Trek-Segafredo avec quatre coureurs - Pedersen, Mollema, SkujinsGhebreigzabhier -, puis Astana Qazaqstan TeamBattistellaPronskiyScaroni - et Israel-Premier TechBerwickFrigo, Williams. AG2R Citroën Team (BaudinV.Paret-Peintre), BORA-hangsrohe (DenzKonrad) et Jumbo-Visma (KussHessmann) placent deux hommes à l'avant. Enfin, Ilan Van Wilder (Soudal Quick-Step), Davide Formolo (UAE Team Emirates), Jasha Sütterlin (Bahrain Victorious), Alberto Bettiol (EF Education-EasyPost), Einer Rubio (Movistar), Laurens Huys (Intermarché - Circus - Wanty), Jonathan Lastra (Cofidis), Alessandro Tonelli (Green Project-Bardiani CSF-Faizanè) et Veljko Stojnic (Team Corratec - Selle Italia) sont isolés et devront bien manoeuvrer tactiquement.

 

Pedersen et Matthews engrangent des points, Groves et Cherel abandonnent

A noter que Ben Healy a raté le coche, même si EF Education-EasyPost a placé le tout aussi dangereux Bettiol. Patrick Konrad (BORA-hangsrohe) est le mieux placé à 8'46" de Geraint Thomas, pas de danger donc pour le maillot Rose et son équipe INEOS Grenadiers. La bataille pour le maillot Cyclamen devrait rythmer la vie de cette échappée, avec la présence de Pedersen (2e, 128 pts) et Matthews (6e, 60 pts), en lice pour revenir sur le leader actuel Jonathan Milan (Bahrain Victorious) avec 168 pts. D'ailleurs, l'Italien sent le danger et relance au sein d'un peloton pointé à deux minutes. Il doit cependant se résoudre à rentrer dans le rang, mais un quatuor de costauds suit sont inititative et parvient à effectuer la jonction. Davide Gabburo, Luca Covili (Green Project-Bardiani CSF-Faizanè), Lorenzo Fortunato (EOLO-Kometa) et Stefano Oldani (Alpecin-Deceuninck) viennent renforcer le contingent de transalpins à l'avant.

Après cette belle partie de manivelles - qui aura été fatale au vainqueur de la 5e étape Kaden Groves (Alpecin-Deceuninck) et à Mickael Chérel, malades et contraints d'abandonner -, la situation de course se calme enfin. C'est donc un groupe de 30 unités qui ouvre la route avec un peu plus de 3 minutes d'avance sur le peloton. On aborde alors la longue portion de plat qui conduira les coureurs au pied du juge de paix du jour, le Colle Braida (9,8 km à 7,1%), dans une centaine de kilomètres. Le rythme relativement tranquille est seulement perturbé par le sprint intermédiaire de Ceresole d'Alba, remporté par Mads Pedersen devant Michael Matthews, chacun marquant respectivement 12 et 8 points.

 

L'échappée se coupe en deux

L'écart est maintenu autour des trois minutes, mais aucun des deux groupes ne se donne véritablement à fond, se réservant pour le difficile final. En revanche, la pluie fait (encore !) son apparition sur les routes du Giro, forçant les coureurs à enfiler leurs imperméables. Alors que les premières offensives sont lancées et 4 coureurs parviennent à fausser compagnie au reste des échappés. On retrouve à l'avant Nico Denz (BORA-hansgrohe), Alessandro Tonelli (Green Project-Bardiani CSF-Faizanè), Sebastian Berwick (Israel-Premier Tech) et Toms Skuijns (Trek-Segafredo). Et ces quatre là prennent très vite de l'avance, puisque dans le groupe de poursuivants l'entente est très mauvaise. A 63km de l'arrivée, les 4 fuyards ont 3 minutes d'avance sur leurs poursuivants, qui ont eux même 4 minutes sur le peloton. Mais ce dernier est secoué par une chute de Jack Haig (Bahrain-Victorious) et Andreas Leknessund (Team DSM), qui parviennent à remonter sur leur vélo.

 

Nico Denz à l'arraché

Dans le groupe de contre, ça s'attaque sans cesse et trois coureurs parviennent à s'extirper, il s'agit de Christian Scaroni (Astana Qazaqstan), Alex Baudin (AG2R Citroën) et Alberto Bettiol (EF Education-Easy), mais ces trois là ont près de 2'30" de retard au pied de la dernière montée, le Colle Braida (10,7km à 5,9%, dont les 5 derniers km à 8,3%). Dans cette ascension, Berwick et Skujins font le forcing. Ils parviennent à décramponner Tonelli et à repousser tous les autres poursuivants. Au sommet, à 28km de l'arrivée, les trois hommes de tête comptent une trentaine de secondes d'avance sur Tonelli et plus de 3 minutes sur un groupe de poursuivants. Dans le peloton, INEOS Grenadiers continue d'imposer un rythme modéré dans cette ascension, aucun favoris n'est mis en difficulté.

En bas de la descente, dans un petit faux plat montant, Nico Denz, qui était pourtant en difficulté dans la dernière ascension, place une très grosse accélération, que seul Skujins parvient à suivre, mais Berwick finit par revenir. Dans ces derniers kilomètres, ça se regarde entre les hommes de tête, mais ils peuvent se le permettre étant donné que leurs poursuivants sont loins. Nico Denz emmène ce groupe, le sprint est lancé à 300m de la ligne par Berwick, mais Denz, en patron, ne se fait pas surprendre. L'Allemand est très costaud, ne se fait à aucun moment remonter par ses deux adversaires et va s'imposer sur cette 12e étape. Tom Skujins vient chercher la 2e place, Sebastian Berwick 3e. Plus de 8 minutes après, le groupe des favoris est arrivé, rien à signaler parmi eux.

Publié le par Arthur DE SMEDT

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