Jonathan Milan, la 2e étape... et une chute dans le final

Au lendemain de la démonstration de Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step) lors du contre-la-montre inaugural, la 2e étape du Tour d'Italie a vu la victoire d'un Transalpin : Jonathan Milan ! Impressionnant de puissance dans la dernière ligne droite malgré le vent de face, le jeune coureur (22 ans) de la Bahrain Victorious a décroché, au sprint, son premier succès sur un Grand Tour. David Dekker, le Néerlandais de la Team Arkéa-Samsic, et l'Australien Kaden Groves (Alpecin-Deceuninck) ont respectivement terminé deuxième et troisième, tandis que le Belge Arne Marit (Intermarché-Circus-Wanty) et l'Allemand Marius Mayrhofer (Team DSM) ont complété le top 5. Une grosse chute a eu lieu à 4 kilomètres de l'arrivée, provoquant des cassures au sein du peloton et des favoris ont été piégés, mais pas Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step), qui conserve son maillot rose.

Pinot, Geoghegan Hart, Sivakov... ils ont perdu du temps ce dimanche !

Tandis que Brandon McNulty (USA, UAE Team Emirates) a concédé 12 secondes, Thibaut Pinot (FRA, Groupama-FDJ), Tao Geoghegan Hart (GBR, INEOS Grenadiers), Hugh Carthy (GBR, EF Education-EasyPost), Jack Haig (AUS, Bahrain Victorious), Jay Vine (AUS, UAE Team Emirates), Rigoberto Uran (COL, EF Education-EasyPost), Eddie Dunbar (IRL, Team Jayco AlUla), Santiago Buitrago (COL, Bahrain Victorious), Domenico Pozzovivo (ITA, Israel-Premier Tech) ont tous perdu 19". Le débours est encore plus important pour Lorenzo Fortunato (ITA, EOLO-Kometa), Thymen Arensman (NED, INEOS Grenadiers) et Pavel Sivakov (FRA, INEOS Grenadiers), qui ont franchi la ligne plus de 30 secondes après le vainqueur du jour.

Cinq échappés dont deux Français, les équipes des sprinteurs roulent

Sans surprise, il ne faut attendre que quelques centaines de mètres pour voir l'échappée de cette 2e étape du Tour d'Italie se constituer. On retrouve en son sein Thomas Champion (Cofidis), Paul Lapeira (AG2R Citroën Team), Stefano Gandin (Team Corratec - Selle Italia) et Mattia Bais (EOLO-Kometa), puis les deux Français et les deux Italiens sont rejoints par un autre Transalpin, en l'occurrence Alessandro Verre (Team Arkéa-Samsic). Après une dizaine de kilomètres de course, l'écart est déjà de 5'30" entre le groupe de tête et le peloton.

Ne voulant pas laisser trop d'avance aux cinq coureurs de tête, les coéquipiers de Mads Pedersen (Trek-Segafredo), l'un des favoris du jour, prennent les choses en main et se positionnent en tête du peloton, rapidement aidés par un coureur de la formation Alpecin-Deceuninck de Kaden Groves. D'autres équipes viennent ensuite contribuer à la chasse, dont la Movistar Team et le Team DSM. De façon assez surprenante, l'avance du quintette de tête chute drastiquement à l'abord de la première difficulté répertoriée de la journée, la montée de Silvi Paese (4,2 km à 5,4%), l'écart étant alors d'un peu plus de 1 minute.

Paul Lapeira va chercher le maillot bleu du meilleur grimpeur

Dans cette ascension de 4e catégorie, on assiste à une bataille pour le maillot bleu de meilleur grimpeur entre les cinq échappés, et c'est Paul Lapeira qui franchit le sommet en tête devant Thomas Champion et Mattia Bais. Le jeune coureur de la formation AG2R Citroën Team revient ainsi provisoirement à égalité de points avec Tao Geoghegan Hart (INEOS Grenadiers), porteur de la Maglia Azzurra ce dimanche. Quelques instants plus tard, Alessandro Verre se relève et attend le peloton, l'échappée n'étant donc plus composée que de quatre coureurs.

À un peu plus de 70 kilomètres de l'arrivée, la deuxième et dernière ascension répertoriée du jour se dresse devant les hommes de tête, et une fois encore, c'est Paul Lapeira qui se montre le plus fort, devançant Thomas Champion et Mattia Bais. Lundi, c'est donc avec le maillot bleu sur les épaules que le natif de Fougères disputera la 3e étape. Une quinzaine de bornes plus loin, et alors que le peloton est pointé à 40" de l'échappée, Champion place une attaque que seuls Bais et Gandin décident de suivre. Ayant rempli son objectif du jour, Lapeira fait quant à lui le choix d'attendre tranquillement le peloton, bien conscient que les chances de piéger la meute sont infinitésimales.

Mads Pedersen à terre, Jonathan Milan s'impose

C'est finalement à 38 bornes de San Salvo que les trois rescapés de l'échappée matinale sont repris par le peloton, qui se met alors en mode sprint. Rien ne se passe jusqu'à 4 kilomètres de l'arrivée, moment où une grosse chute se produit, dans laquelle est notamment impliqué Mads Pedersen ! La plupart des sprinteurs sont néanmoins passés, et on assiste ainsi à un sprint royal pour conclure cette 2e étape du Giro. Bien lancé par son train, Kaden Groves déclenche son effort très tôt mais ne peut tenir vent de face, contrairement à Jonathan Milan, qui fait parler sa puissance pour devancer David Dekker (Team Arkéa-Samsic) et Groves.