Rigoberto Uran, dans l'histoire : «Toujours se battre»

Membre de l'échappée fleuve qui a animé la 17e étape de La Vuelta ce mercredi, le Colombien Rigoberto Uran a finalement levé les bras pour la première fois sur le Tour d'Espagne. A 35 ans, le coureur d'EF Education-Easy Post entre ainsi dans le cercle fermé des vainqueurs d'étapes sur les trois Grands Tours - après un succès sur le Tour de France 2017 et deux bouquets sur le Giro (2013, 2014). Le grimpeur colombien a devancé au sprint et au terme d'un final exaltant le Français Quentin Pacher (Groupama-FDJ) et l'Espagnol Jesus Herrada (Cofidis). Le natif d'Urrao fait également une bonne opération au général puisqu'il reprend trois positions et intègrent le top 10, à la 9e place. Une journée parfaite sur laquelle il est revenu après l'arrivée.

"Prendre la victoire me donne beaucoup de bonheur"

"C'est toujours très agréable de gagner. Sur La Vuelta, c’est un objectif que je poursuivais depuis de nombreuses années, car quand on a déjà des victoires dans le Giro et dans le Tour... Et maintenant ici ! En tant que spécialiste des courses de trois semaines, cela me donne beaucoup de bonheur. Aujourd'hui (mercredi) est un jour très spécial pour moi. Prendre la victoire me rend vraiement heureux. Merci à l'équipe, à toutes les personnes qui ont rendu cela possible, ma famille ... et moi-même, car je suis le premier à croire en moi. Souvent, lorsque les objectifs ne sont pas atteints, il faut être réaliste, mais aujourd'hui, nous sommes heureux et j'en profite pour saluer notre directeur, qui a dû quitter la course avec des problèmes familiaux", a-t-il d'abord expliqué, avant de revenir sur le déroulement de l'étape.

"J'ai vu l'opportunité, et je me suis dit : "C’est maintenant ou jamais"

"Des coureurs très rapides étaient devant, et évidemment j'ai dû dépenser un peu plus d'énergie parce que j'étais le mieux classé au classement général. Des coureurs comme Soler sont très forts, il fallait que je sois attentif. Finalement, à 300 mètres de l'arrivée, j'ai vu l'opportunité, et je me suis dit : "C’est maintenant ou jamais". On a essayé et on a réussi une très belle étape pour moi, pour mon équipe et pour ma carrière. Cette victoire signifie qu'il faut toujours croire, se battre. Parfois, les résultats sont très loin et semblent inatteignables, mais l'important est de se lever chaque jour, avec une bonne attitude, avec bonheur et essayer de ne jamais perdre espoir. C'est quelque chose que j'ai appliqué dans ma vie", a conclu Rigoberto Uran.