Remco Evenepoel : «Si ça c'était un mauvais jour...»

Impressionnant de puissance lors de sa victoire d'étape à Arinsal lundi, Remco Evenepoel a connu une journée plus compliquée ce jeudi dans le Pico del Buitre, terme de la 6e étape et deuxième arrivée au sommet de cette Vuelta. Distancé sur l'attaque de Primoz Roglic (Jumbo-Visma), le Belge est apparu en difficulté mais a malgré tout réussi à bien limiter la casse, prenant son propre rythme pour franchir la ligne avec "seulement" 32 secondes concédées au duo Roglic-Vingegaard de la Jumbo-Visma. Un moindre mal pour le leader de la Soudal Quick-Step, qui reste devant la plupart des favoris au classement général mais cède sa tunique rouge à la jeune pépite française Lenny Martinez (Groupama-FDJ).

"Je perds juste 30 secondes, ça aurait pu être pire"

"Ce n'est pas si mal" a-t-il d'abord réagi après l'arrivée, revenant sur sa gestion de l'ascension finale. "Je me sentais pas trop mal, je n'ai juste pas pu accélérer lorsque mes adversaires sont partis. J'avais besoin de rester à mon propre rythme. A la fin, je perds juste 30 secondes sur les plus rapides, ça aurait pu être pire. J'avais le sentiment de ne pas pouvoir tout donner, de ne pas pouvoir dépasser mes limites, c'était plus un effort de gestion. Mais heureusement j'ai pu aller un peu plus vite dans les deux derniers kilomètres."

Désormais 8e du général à 2'47" de Lenny Martinez, Remco Evenepoel a grillé un joker et vu revenir ses principaux rivaux à sa hauteur - Enric Mas (Movistar), Primoz Roglic, Jonas Vingegaard et Juan Aysuo (UAE Team Emirates) étant tous pointés à moins de 20 secondes. Mais de quoi l'inquiéter pour la suite. "Parfois, il y a des jours comme ça. Aujourd'hui c'était mon tour, je n'avais pas les meilleures jambes. Si ça c'était un mauvais jour, alors c'est correct. Au début de la course, j'ai eu un peu de mal. Après le retour au calme dans le peloton, j'ai eu les jambes lourdes pendant un moment. Espérons que ce sera ma plus mauvaise journée des trois semaines."