Mads Pedersen gagne la 13e étape devant Bryan Coquard

Mads Pedersen (Trek-Segafredo) la mérite amplement celle-ci ! Très souvent placé - il avait notamment terminé trois fois deuxième en début de Vuelta - mais jamais gagnant depuis le Grand Départ d'Utrecht, l'ancien champion du monde s'est offert la 13e étape du Tour d'Espagne ce vendredi. Intraitable dans le faux plat montant d'arrivée, le Danois - plus que jamais maillot vert - a aisément devancé le Français Bryan Coquard (Cofidis), qui a ainsi décroché son meilleur résultat depuis le début de cette édition 2022.

Quentin Pacher, un deuxième coureur français dans le top 6

Parti de beaucoup trop loin, l'Allemand Pascal Ackermann (UAE Team Emirates) a tout de même pris la troisième place. Fred Wright (Bahrain Victorious) et Danny van Poppel (BORA-hansgrohe) ont complété le top 5 du jour, tandis que Quentin Pacher (Groupama-FDJ) a franchi la ligne en sixième position. Aucun changement n'est à signaler au classement général, Remco Evenepoel (Quick-Step Alpha Vinyl) et tous ses principaux rivaux - dont Juan Ayuso (UAE Team Emirates), qui a fait l'actualité avant le départ de l'étape -  ayant fini au sein du peloton.

Un trio en tête de la course

Après l'étape de montagne en direction des Penas Blancas, la veille, la 13e étape du Tour d'Espagne, disputée entre Ronda et Montilla (168,4 kilomètres), offre un beau profil pour une explication massive entre les sprinteurs. Mais avant d'assister au dénouement de cette journée, plusieurs coureurs veulent prendre l'échappée. On retrouve finalement trois hommes en tête : Julius van den Berg (EF Education-EasyPost), Ander Okamika (Burgos-BH) et Joan Bou (Euskatel-Euskadi). L'échappée parvient à prendre rapidement du champ sur un peloton contrôlé par trois équipes, en l'occurrence Team BikeExchange-Jayco, Cofidis et Trek-Segafredo. À 100 kilomètres de l'arrivée à Montilla, la meute pointe ainsi à un peu plus de 2 minutes du trio de tête.

Les échappés ne peuvent rien face au peloton, Mads Pedersen intouchable

L'échappée accélère franchement quelques kilomètres plus loin, ce qui permet aux coureurs de tête de voir leur avance dépasser les 3 minutes. 2' aux 40 bornes, 1' sous le panneau des 25 kilomètres, 30" à 20 bornes de l'arrivée... le scénario est cependant classique, avec un peloton qui ne laisse aucun espoir aux fuyards du jour. Juste après le sprint intermédiaire - franchi en quatrième position par Mads Pedersen (Trek-Segafredo), qui fait gonfler son total de 13 points au classement du maillot vert - Julius van den Berg se fait rattraper.

Joan Bou et Ander Okamika résistent quant à eux un peu plus longtemps, mais ils rendent les armes à un peu moins de 10 bornes du but. Malgré une route qui s'élève quelque peu, l'allure est élevée dans les 5 derniers kilomètres, tous les hommes rapides souhaitant être parfaitement placés avant l'emballage massif. L'arrivée se fait en faux plat montant, ce qui ne fait pas peur à Pascal Ackermann (UAE Team Emirates), qui lance son effort à plus de 400 mètres de la ligne. Il est suivi comme son ombre par Mads Pedersen, qui profite du sillage de l'Allemand pour creuser un écart rédhibitoire sur le reste du peloton, avant de dépasser avec facilité Ackermann pour s'offrir sa première victoire sur cette Vuelta. Un peu loin au moment de l'attaque d'Ackermann, Bryan Coquard (Cofidis)  prend la deuxième plave après avoir fait parler son punch dans les 250 derniers mètres.