Juan Ayuso : «On aurait dit le Tour de France...»

Juan Ayuso a été le meilleur des autres. Quatrième au sommet du Tourmalet ce vendredi après une 13e étape du Tour d'Espagne dévastatrice, l'Espagnol d'UAE Team Emirates n'a rien pu faire face à la domination totale de la Jumbo-Visma, l'écurie néerlandaise réalisant un triplé indécent par l'intermédiaire de Jonas Vingegaard, Sepp Kuss et Primoz Roglic. Concédant 38" au Danois sur la ligne, le nouveau porteur du maillot blanc de meilleur jeune en profite pour remonter au 4e rang du classement général, à distance respectable de la triplette Jaune et Noire - 2'37"  de retard sur le maillot rouge américain, environ une minute sur les deux autres. Celui qui s'avance donc comme le principal adversaire de la meilleure équipe de cette Vuelta a livré son sentiment après l'arrivée.

"C'est bien d'avoir le maillot blanc parce que c'est la première fois que je suis en tête du classement"

"C'était une journée folle, très explosive. Je n'avais jamais couru une étape comme ça jusqu'à présent, on aurait dit le Tour de France. Je parlais avec Kuss et nous étions d'accord pour dire que c'était une étape du style du Tour. Je n'ai jamais fait le Tour, mais c'est ce qu'il m'a dit et c'est ce que je pensais aussi. C'était totalement nouveau pour moi. Au début, je ne me sentais pas très bien, je pense aussi à cause de la chute. Mais je me suis amélioré tout au long de l'étape et j'ai terminé assez bien. Je suis content d'avoir bien récupéré et je pense que demain je devrais être encore un peu mieux pour essayer de rendre la tâche difficile aux Jumbo", a indiqué un Juan Ayuso combatif et optimiste malgré sa chute de mercredi.

Il faudra pour cela se défaire de la supériorité numérique et physique du trio de la Jumbo-Visma. "C'était un peu frustrant parce qu’il y avait des coureurs en jaune partout. Ils attaquaient, un autre était dans la roue... Je roulais avec Enric (Mas) et c'est difficile de courir comme ça mais c'est normal quand ils ont la supériorité numérique. On essaye de faire de notre mieux. C'est bien d'avoir le maillot blanc parce que c'est la première fois que je suis en tête du classement. L'année dernière, je l'ai porté pendant presque toute la Vuelta, mais Remco [Evenepoel] était devant. Je suis vraiment heureux de l'avoir", a-t-il conclu.