Grischa Niermann : «Nous avons pris une décision...»

On pouvait s'y attendre. Après avoir jonglé avec les porteurs du maillot rouge pendant 4 jours, la Jumbo-Visma n'avait pas franchement envie de continuer à se battre pour conserver la tunique de Primoz Roglic ce mercredi. Les baroudeurs l'ont bien compris et après une grosse bataille de plus de 50 kilomètres pour former l'échappée, cette dernière n'a eu aucun mal pour aller au bout et se jouer la victoire, finalement revenue à Marc Soler (UAE Team Emirates). Le mieux classé parmi les fuyards, Rudy Molard (Groupama-FDJ) s'est lui rappelé aux bons souvenirs de sa Vuelta 2018 pour récupérer le fameux maillot de leader dont ne voulait plus Grischa Niermann et ses hommes. Le directeur sportif de l'écurie néerlandaise s'est exprimé sur cette stratégie prévisible après l'arrivée.

"Chaque jour où nos gars peuvent se détendre un peu, c'est bon pour nous"

"Nous nous attendions à ce qu'il y ait beaucoup de coureurs à l'avant. C'était une bonne échappée pour donner le maillot, nous sommes heureux de le faire car contrôler pendant trois semaines d'affilée aurait été difficile. Chaque jour où nos gars peuvent se détendre un peu et que d'autres équipes peuvent prendre le relais, c'est bon pour nous. C'était une bonne journée, et cette échappée aurait été assez difficile à reprendre. Nous avons pris une décision, et nous savions à l'avance que ce serait bien de donner le maillot à un coureur qui 'devrait' l'avoir, et c'était le cas. Félicitations à la FDJ pour leur course", a expliqué Niermann.

L'équipe de Primoz Roglic va désormais pouvoir relâcher un peu la pression après un départ idyllique depuis le début de cette Vuelta, avec 2 succès et déjà un beau matelas d'avance sur ses rivaux pour le Slovène. "Nous sommes à la bonne place désormais. Il reste encore deux semaines et demie, et beaucoup de choses peuvent arriver. Il y a quelques étapes difficiles à venir, maintenant nous sommes à l'endroit où nous voulions être". Grischa Niermann est également revenu sur la bonne forme de son leader malgré les doutes qui entouraient sa condition. "Ce n'était pas une surprise, mais une belle confirmation qu'il va bien. Nous le savions avant, mais même pour lui, il y avait un peu d'inconnu sur comment il serait contre ses rivaux. Je dirais plutôt bien".